©R-Fit : Rétrofit de 2CV de la Société R-Fit
Le rétrofit ,qui consiste à transformer un véhicule thermique en véhicule électrique, a le vent en poupe. Retour sur cette pratique, ses causes, ses acteurs
L’inévitable avancée vers l’électrification
Aujourd’hui, afin de pouvoir tenir les engagements des accords de Paris pour limiter le réchauffement climatique, nous devons réinventer nos modes de transports. Cela passe par un changement de comportement à l’égard du transport individuel. Mais… tous ne pourront pas se passer de voiture.
L’électrification des usages dans ce domaine avance fortement: d’ici 2035, il ne sera autorisé à la vente que les véhicules n’ayant aucun rejet de CO2 et avant cela, de nombreux centres-villes vont commencer à interdire ou taxer fortement par des péages les véhicules thermiques.
Une solution à moindre coût environnemental
Le rétrofit consiste à remplacer le moteur thermique d’une voiture par un système électrique. L’opération n’est pas anodine car, outre la complexité technique, il faut homologuer la transformation. Mais cela ouvre de nombreuses perspectives.
L’ADEME a effectué une étude en 2021 . Dans son rapport (Lien ici: étude retrofit de la librairie ADEME), le gain environnemental est significatif à l’usage car il n’y a plus d’émission de GES (gaz à effet de serre). Il est aussi avantageux à la fabrication car tout ce qui ne fait pas partie du groupe moto-propulseur de la voiture est conservé. Il est ainsi estimé que pour une citadine, le gain environnemental par rapport au maintien du véhicule en diesel est de 66% de GES sur l’ensemble du cycle de vie et de 47% de GES par rapport à la mise à la casse suivi de l’achat d’un véhicule électrique neuf.
Pour les artisans ou propriétaires de flottes de VU (véhicules utilitaires), c’est un moyen d’éviter un remplacement complet. La société Phoenix Mobility (Saint Etienne) s’est spécialisée sur ce créneau.
La solution est idéale également pour les véhicules de collection de prestige ou populaires, comme la 2Cv de la société R-fit.
Le créneau semble idéal pour les petites voitures même si le coût des batteries reste fort. Cela nécessite donc un engagement du propriétaire. Toutefois, en limitant l’autonomie, les prix redeviennent compétitifs. La Start up transition ONE à Orléans est bien placée sur ces gammes.
Les 2 roues ne sont pas oubliés. La Vespa ou le Solex pourront ainsi revivre de belles années!! (société Noil)
Les freins et opportunités du rétrofit
Les coûts de développement des kits sont très élevés et les coûts d’homologation également, ce qui représente des investissements importants avant la première vente. Le prix des batteries est une autre difficulté surtout pour les acteurs naissants (Startups) qui n’ont pas les capacités de négociation des grands groupe.
Le secteur est aussi fragilisé par la concurrence du marché du VE neuf ou occasion de plus en plus fort, porté par des grands groupe.
Par contre, l’ADEME relève des opportunités d’emplois. Elle préconise aussi de sensibiliser et faire connaître l’opération auprès de clients potentiels. A vous de jouer!
Vincent Grollemund
www.linkedin.com/in/vincent-grollemund
Laisser un commentaire
Participez-vous à la discussion?N'hésitez pas à contribuer!