Les financements participatifs des ENR continuent à croître et atteint 102M€ en 2020. Tendance citoyenne: solaire toujours au top, la méthanisation croit quand l’éolien recule. L’intérêt grandissant des citoyens peut être rémunéré.

Depuis 5 ans, le financement participatif des ENR enregistre une évolution entre 50 et 100% par an (total 827%). L’année 2020, malgré la crise du covid-19, n’a pas fait exception enregistrant 102 M€ de fond levé (+50% par rapport à 2019), mais avec une grande différences entre les technologies supportées. La majorité des fonds levés par les citoyens (80%)  financent des projets d’implantation photovoltaïque. Les projets de méthanisation arrivent en 2eme avec 5M€. L’éolien quand à lui subit un net recule tant en montant (-75%, 3M€) quand nombre de projet (-70%, 15).

Cet engouement reflète les connaissances de nos concitoyens sur les technologies de l’énergie renouvelable et démontre que la confiance s’est installée face aux technologies. Le système de financement participatif permet une meilleur acceptation des projets. Cet engagement reflète aussi l’inquiétude face au changement climatique et la volonté d’agir. Les particuliers veulent prendre une part du gâteau que représente la transition énergétique.

Up goes the Sun, the Wind blow…

Si le solaire est maintenant connu et accepté (donc financé), l’éolien subit d’une part sa durée d’installation et d’autre par la cristallisation des débats l’entourant. Nombre de projets éoliens ont pris beaucoup de retard face aux oppositions des parties prenantes (locales la plus part du temps) et les temps d’installation vendus initialement aux investisseurs (et donc la durée de ROI) ont parfois plus que doublé (de 5 à 12ans). Cela provoque un effet boule de neige: les particuliers voulant moins immobiliser sur le long terme, les projets sont moins soutenus par cette population et donc les oppositions civiles sont en meilleure position, rallongeant les temps de recours.

La méthanisation, nouvel Eldorado ?

La méthanisation est la nouvelle technologie en forte croissance au sein des financements participatifs. Le process est de plus en plus maitrisé et connu par les acteurs, les coûts d’installation commencent à décroître et l’acceptabilité à se répandre. Après tout, mieux vaut acheter du bio Français que du fossile Russe. Au niveau des projets ce sont des temps d’installation beaucoup moins longs (3 ans) et les intérêts proposés de l’ordre de 6% (bien mieux qu’un livret A) qui finissent de convaincre les particuliers. Cependant quelques incidents de parcours peuvent mettre en danger cette dynamique. D’une part l’incertitude sur l’avenir du financement de l’ADEME à ces projets, de l’autre certains projets trop gros commencent à faire du tort à l’image de cette technologie.

Ce sont les convictions qui se sont transformées en euro ou la part du gâteau qui ont fait changer les convictions?

source: greenunivers

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