La vulgarisation scientifique est le fait de diffuser au grand public des connaissances scientifiques et techniques. Dans le contexte de lutte contre le réchauffement climatique, cette intervention de la parole scientifique dans le débat public va jouer un rôle déterminant.

Pourquoi la vulgarisation est nécessaire ?

De nos jours, la transition énergétique, justifiée par le besoin de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, est ralentie par la désinformation. De la fake news, à la mauvaise interprétation de données, en passant par le « rassurisme » et les arguments émotionnels, chaque sujet est traité sous tous les angles. Dans la plupart des cas, une mauvaise vision d’un sujet est plutôt due à une ignorance de certaines clés de compréhension. La production de la recherche scientifique étant trop éloignée des connaissances du grand public, les vulgarisateurs établissent un pont entre ces deux mondes.
Seulement, simplifier la réalité présente des risques. Un vulgarisateur reste une personne subjective, qui peut volontairement ou non orienter la façon dont un sujet est traité. La simplification systématique peut également nous faire parfois oublier que la réalité est complexe, que la vulgarisation n’est pas la science, mais une forme de communication scientifique. Ainsi, trop simplifier peut changer notre rapport à la réalité, jusqu’à nous déconnecter totalement de la rationalité qui doit accompagner une démarche scientifique.

Quelles perspectives pour les vulgarisateurs ?

Le débat sur le réchauffement climatique et la transition énergétique, justifient ce besoin d’une meilleure compréhension scientifique par le grand public. Sur le plan politique, le GIEC se prête à l’exercice, rendant ses rapports, entre autres, sous forme de « Résumé à l’attention des décideurs« . Pour autant, les données faisant consensus dans le monde scientifique peinent à s’imposer dans le débat public. Alors, comment augmenter la portée et la qualité des contenus de vulgarisation ?
Les canaux de diffusion de ces contenus sont forcés de se réinventer afin de maintenir un niveau d’information satisfaisant. De nombreuses initiatives sont désormais disponibles sur YouTube, le format vidéo court étant l’un des médias les plus consommés, notamment par les jeunes générations (article précédent). On peut par exemple citer les animateurs de l’emblématique émission C’est pas Sorcier (TV), qui diffusent aujourd’hui leur contenu sur internet et YouTube. L’historique magazine Science et Vie a également tenté de repenser sa ligne éditoriale, en lançant le magazine Epsiloon, qui se veut un « journal d’actualité vu par la science » : ils ne veulent pas simplifier les sujets complexes, mais donner toutes les dimensions de leur complexité. Les conférences TEDx sont aussi devenues un média de diffusion important, sur tous les sujets, et notamment les sujets scientifiques.

 

Bilan carbone, hydrogène, énergies fossiles, impact du nucléaire, mix électrique… les enjeux et notions autour de la transition énergétique sont très nombreux. Ils dépassent les connaissances dispensées en collège et lycée, sont manipulées par les acteurs du débat, dépendent du territoire. Il est complexe d’appréhender ces sujets avec justesse : quelles sources d’énergies sont les plus propres ? Quelles technologies sont les plus matures ? Quels sont les impacts sur l’économie ? Les vulgarisateurs scientifiques étudient avec précision, puis fournissent des réponses et des sources d’information. Un rôle qui les rend nécessaires, mais qui leur donne aussi d’importantes responsabilités.

 

Image d’article : Tim Mossholder pour Unsplash

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