La flambée des prix de l’électricité, conjuguée à la baisse historique du coût de production de la filière photovoltaïque, contribuent à l’essor de l’autoconsommation. Produire sa propre électricité devient désormais accessible et s’avère parfois plus rentable que de l’acheter à un fournisseur.

Autoconsommation : de quoi parle-t-on ?

  • L’autoconsommation individuelle : un producteur consomme lui-même et sur un même site tout ou une partie de l’électricité produite par son installation, instantanément ou après une période de stockage. En cas de surplus, celle-ci peut être vendue ou cédée à titre gratuit au gestionnaire de réseau.

L’autoconsommation individuelle n’est pas réservée au secteur résidentiel. Elle fleurit également dans le domaine professionnel : ombrières de parking, toits de grandes surfaces commerciales ou industrielles, toits de bâtiments municipaux ou d’entreprises, installations de cogénération ou de bioénergies sur les sites industriels, sont autant d’exemples de son expansion.

  • L’autoconsommation collective : un ou plusieurs producteurs délivrent de l’électricité photovoltaïque à un ou plusieurs consommateurs finaux. A la différence de l’autoconsommation individuelle, il n’y a pas de comptabilisation par compteur d’un flux entre la production et les consommateurs. L’énergie produite est injectée sur le réseau.

Quel que soit le type d’installation photovoltaïque — autoconsommation individuelle, vente totale, avec ou sans autoconsommation collective — l’électricité produite est physiquement consommée par l’utilisateur le plus proche.

Autoproduction et autoconsommation

L’autoconsommation fait face au problème de l’inadéquation entre la consommation et la production de l’électricité due notamment à l’intermittence de l’énergie photovoltaïque. L’idéal serait de pouvoir consommer exactement ce que l’on produit, sans surplus à injecter ou de manque à soutirer du réseau.

Les taux d’autoproduction pourcentage de la consommation localement produite par rapport à la consommation totale des secteurs privé et public ont augmenté et peuvent atteindre les 100% actuellement. Autoproduction ne signifie pas autarcie pour autant. Les panneaux photovoltaïques fournissent, en moyenne, entre 20% à 50% des besoins d’un foyer. L’idée n’est pas de se couper totalement du réseau, mais plutôt d’apprendre à consommer autrement en maximisant les taux d’autoconsommation et d’autoproduction.

L’essor de l’autoconsommation en France

Environ 84% des raccordements effectués en 2019 en photovoltaïque sont en autoconsommation, ce qui représente 26 000 raccordements. Mais, comparés aux 37 millions de consommateurs raccordés au réseau, l’autoconsommation reste très marginale : 0,16% seulement des consommateurs.

Pour quelles raisons ? Quels sont les freins ?
C’est ce que nous tenterons d’expliquer dans les prochains blogs sur cette thématique !

Sources :

Photovoltaïque.info

L’autoconsommation : Effet de mode ou vecteur de la transition énergétique citoyenne ?, Le Labo de l’ESS, 2020

Image – Enogrid

2 réponses
    • Sarah LE POULENNEC
      Sarah LE POULENNEC dit :

      En effet, pour optimiser l’autoconsommation, le stockage par batteries est pertinent mais le prix de stockage du KwH reste encore élevé pour l’autoconsommation individuelle résidentielle. J’ai mentionné ce problème et certains autres freins économiques dans mon deuxième article.

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