Nous l’avons vu plus dans de précédents articles, l’économie fonctionnelle présente de nombreux avantages pour les consommateurs, pour les entreprises ainsi que pour la société et l’environnement. Cependant il existe des limites à ce modèle, comme nous allons le voir.

 

1/ Un modèle encore flou.

L’économie de la fonctionnalité est en émergence et sa compréhension, par les entreprises notamment, est encore souvent que partielle. Ce modèle manque de définition et principes clairs et consensuels, et est encore souvent méconnu voire inconnu.

 

2/ Des risques pour l’entreprise. 

Aussi, nous l’avons vu en détail dans ce précédent article, il est difficile pour les entreprises de mettre en place ce modèle. Cette démarche nécessite d’importants changements organisationnels, logistiques, marketing ou encore opérationnels, qui sont autant de risques pour l’entreprise.

 

3/ Des consommateurs pas encore prêts.

L’économie de la fonctionnalité demande souvent d’importants changements sociologiques côté consommateur. Ce modèle représente un certain saut culturel dans le rapport aux produits et services, à la propriété, à l’usage ou encore à l’environnement. L’individu n’est souvent pas prêt à une telle rupture. L’inertie culturelle ralentit la transition vers ce modèle.

 

L’individu doit parfois accepter une baisse du confort, par exemple en se déplaçant à pied jusqu’aux voitures en autopartage disponibles. Aussi la notion de coût global des biens lui est parfois difficile à appréhender. En effet, le prix peut parfois paraitre trop cher au consommateur car il ne réalise pas le coût des nombreux services associés (maintenance, réparation, assurance etc).

 

4/ Un modèle pas forcément vert(ueux).

D’un point de vue de la société et de l’environnement, on observe que certains modèles qui se disent d’économie de la fonctionnalité ne sont qu’un passage à la location, mais ne présente pas d’intérêt écologiques. Certains peuvent même être néfastes pour l’environnement, du fait d’effets rebond favorisant l’hyperconsommation, d’une logistique non optimisée, ou encore d’un manque de soin apportés aux biens par les utilisateurs.

Des centaines de trottinettes électriques et vélos en autopartage sont retrouvés en très mauvais état dans les fleuves de France chaque année.

Autre exemple, cette récente étude a évalué l’impact environnemental de cinq manières de s’habiller : jeter, revendre, recycler, réduire et louer. Les résultats de ces analyses de cycle de vie montrent que la location a les pires conséquences environnementales. Cela est dû essentiellement au processus d’emballage, de nettoyage et de livraison nécessaires au modèle fonctionnel appliqué à l’industrie du textile.

Pour en savoir plus sur les limites de l’économie de la fonctionnalité, cet article peut vous intéresser. Enfin, sur la location de vêtement je vous recommande cet article de Ouest-France.

 

Florian Algrain

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