Pour la toute première fois, l’Agence Internationale de l’Energie a réalisé un travail remarquable d’analyse et de projection à l’échelle mondiale les bouleversements de l’emploi face aux défis de la transition énergétique. Cette cartographie peut servir de base indispensable aux décideurs mondiaux et fournit des informations importantes sur les opportunités et les impacts potentiels sur les marchés du travail en fonction de différents facteurs, en particulier les transitions vers les énergies vertes, ainsi que le déplacement ou le développement des capacités de la chaîne d’approvisionnement.

Le secteur énergétique rassemble plus de 65 millions d’employés répartis sur la surface du globe, soit 2% de la masse salariale mondiale dont la moitié se situe en Asie Pacifique. Les énergies vertes emploient plus de 50 % de l’ensemble des travailleurs du secteur de l’énergie, en raison de la croissance substantielle des nouveaux projets mis en ligne. La transition vers un avenir énergétique sûr et durable pour tous exige des changements sans précédent dans le secteur mondial de l’énergie en matière d’indépendance et de souveraineté, comme l’a démontré la crise énergétique des derniers mois. Son succès dépendra en grande partie des mesures prises par les gouvernements, l’industrie, les représentants syndicaux et les éducateurs pour préparer la main-d’œuvre énergétique de demain. Par-dessus tout, il dépendra des travailleurs compétents chargés de concevoir, de construire, d’exploiter et de superviser la nouvelle économie énergétique.

Des compétences diverses, une main d’oeuvre qualifiée

Le secteur de l’énergie requiert des travailleurs plus qualifiés que les autres industries. Environ 45 % des travailleurs du secteur de l’énergie occupent aujourd’hui des postes hautement qualifiés, contre seulement un quart dans l’ensemble de l’économie. 60 % de la croissance de l’emploi dans le secteur de l’énergie d’ici 2030 nécessite au moins deux années d’études postsecondaires. Ainsi, les entreprises ont créé des programmes internes en partenariat avec les universités afin d’attirer les talents dès la fin de leurs études, confrontées à un environnement très compétitif pour le recrutement de candidats possédant les compétences requises.

Cela était particulièrement vrai pour les postes dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM), puis pour les chefs de projet et autres rôles techniques. Les entreprises ont souligné la nécessité croissante de réorganiser les programmes d’enseignement des diplômes les plus demandés. Ainsi , l’intervention et l’anticipation des gouvernements sera essentielles dans les prochaines années pour répondre à la demande du marché tout en conservant un dialogue social fort.

Une forte demande sur le marché des énergies renouvelables 

 

Le déploiement massif des énergies renouvelables est indispensable pour répondre aux enjeux de décarbonation du mix énergétique à horizon 2050. Ce secteur mobilise une main d’œuvre talentueuse avec un large spectre de compétences souvent similaires à celles mobilisées dans les énergies fossiles.  Par exemple, les compétences en ingénierie pétrolière et gazière sont  applicables à la géothermie, et les ingénieurs chimistes peuvent appliquer leurs connaissances des matières premières et des infrastructures à la production de carburants verts, d’hydrogène ou d’éolien offshore. L’Agence Internationale de l’Énergie estime que 14 millions d’emplois seront créées d’ici 2030 dans les domaines des énergies renouvelable, tandis que 16 millions d’employés transiteront vers ce secteur.

 

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