Suite à l’état des lieux de l’autoconsommation solaire en France, et après avoir explicité certains des freins administratifs, économiques et socio-culturels auxquels elle fait face, cet article a pour but d’exposer quelques solutions pour optimiser cette pratique. Au-delà d’un simple effet de mode, l’autoconsommation peut alors constituer un levier privilégié pour accélérer la transition énergétique.

Comment optimiser l’autoconsommation photovoltaïque ?

1/ Adapter sa consommation au fil du soleil

Malgré son intermittence, l’énergie solaire est prédictible. Il s’agit alors pour un particulier de piloter sa consommation et de programmer la mise en marche des appareils domestiques (comme le lave-linge ou le chauffage par exemple) des heures de sous-production vers les périodes de pic de production des panneaux photovoltaïques. L’entreprise ComWatt propose ce type de solutions avec des services de domotique. Cette technologie permettrait d’atteindre 70% d’autoconsommation, ce qui représente le double du taux moyen d’autoconsommation des ménages français.

2/ Stocker virtuellement son surplus de production

Dans l’état actuel de la technologie, le coût des batteries reste encore élevé pour de l’autoconsommation individuelle, sans compter le coût environnemental des batteries lithium-ion. L’une des alternatives possibles est de stocker virtuellement le surplus de l’énergie photovoltaïque produite afin de l’utiliser en période de faible production. MyLight Systems propose ce type de système avec MySmartBattery qui calcule en temps réel le surplus d’électricité et le stock virtuellement dans le « cloud d’électricité ». Le consommateur peut alors consommer son surplus d’électricité lorsqu’il en a besoin. Il s’agit en fin de compte d’un partenariat avec un distributeur d’électricité, où le consommateur souscrit un abonnement mensuel. Il a ainsi l’impression d’autoproduire 100% de sa consommation.

3/ Convertir le surplus en une autre forme d’énergie stockable

Dans le cas de l’autoconsommation collective, le surplus d’énergie photovoltaïque peut également être dirigé vers un électrolyseur hydrogène à travers un réseau intelligent «micro-grid». L’hydrogène peut ainsi être stocké sur plusieurs mois et alimenter la mobilité décarbonée : voitures, bus, vélos… A titre d’exemple, la Rochelle a inauguré fin 2021 son quartier bas carbone Atlantech. Les Centrales Villageoises du Val de Quint (ACOPREV) s’inscrivent également dans cette démarche avec l’inauguration d’une vingtaine de toitures d’ici fin 2022.

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