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La taxonomie verte entre à peine en vigueur que la controverse gronde. La décision de l’Union Européenne d’inclure le gaz et le nucléaire comme activités favorables aux objectifs environnementaux interroge. De nombreux pays dont la France passent par la menace politique pour avancer leurs pions. On décrypte ces enjeux et ces négociations.
Petits arrangements au sein de l’Union Européenne
Je vous ai parlé en début de semaine de l’entrée en vigueur du volet climatique de la Taxonomie verte européenne au 1er Janvier 2022.
Si on peut saluer l’ambition d’orienter les investissements vers la finance durable, on peut aussi relever la pression exercée par certains états pour faire valoir leurs propres intérêts.
Le gaz et le nucléaire sont-ils à classer comme des énergies dites « de transition » ?
L’article de 20 minutes explique très simplement les coulisses de ces négociations :
la France qui milite pour le nucléaire, l’Allemagne qui a fait le choix de sortir du nucléaire totalement à la fin de 2022 en privilégiant le charbon et les pays d’Europe de l’est qui eux misent sur le gaz pour sortir du charbon….
Objectif : consensus
Les avis divergent alors que l’enjeu essentiel devrait mobiliser tous les européens : l’Union Européenne a pour ambition d’être le 1er continent neutre en carbone en 2050.
Le chemin va être houleux mais il faut commencer par harmoniser, normer et clarifier la définition des activités économiques « de demain », celles à privilégier selon des critères clairs, compréhensibles et irréfutables en phase avec les changements climatiques.
Quelle méthode utiliser entre anticipation, volontarisme, incitation ou contrainte pour sortir de l’immobilisme ?
L’Union européenne tente de changer de stratégie devant le défi immense qui l’attend.
Avec la taxonomie, pas de taxe, pas de classement, pas d’obligation mais des recommandations pour les investisseurs qui sauront si les entreprises qu’ils soutiennent financièrement portent atteinte à l’environnement.
Cette fois, la donne peut changer, les investisseurs ne sont pas philanthropes.
Avoir une information immédiate de la durabilité d’une activité permet de faciliter la prise de décision.
A l’inverse, valider un investissement dans un secteur qui ne répond pas aux objectifs environnementaux sera injustifiable socialement, même s’il est financièrement rentable !
Gaz et nucléaire in extremis inclus dans la taxonomie
Le 2ème article met fin au suspens : l’acte délégué signé le 31/12/2021 inclut in extremis le nucléaire et le gaz comme des secteurs ouverts aux subventions dites vertes.
Brigitte COLLIN
Mastère Spécialisé APTE (Acteur pour la Transition Energétique)
https://www.linkedin.com/in/brigittecollin/
Sources :
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