Après avoir manifesté sur le campus contre un partenariat entre l’école Polytechnique et TotalEnergies, les étudiants visent désormais LVMH. Le numéro un mondial du luxe souhaite y implanter un centre de recherche sur le thème du « luxe durable et numérique », projet considéré comme du Greenwashing par les élèves. 

Plus de 70 diplômés de Polytechnique ont écrit une tribune dans le journal Le Monde contre les « projets néfastes » du groupe international. En juillet dernier, LVMH annonçait en effet dans un communiqué vouloir créer un « centre mondial de recherche sur le luxe numérique durable » avec le recrutement de 300 salariés et chercheurs sur le plateau de Saclay. 

« Nous, à l’IUT, ne voulons pas de LVMH sur notre campus. »

Les étudiants et anciens élèves de l’assocation Sphinx de Polytechnique dénonce l’implantation du centre de recherche LVMH qui ne profiterait finalement qu’à la multinationale grâce à un accès privilégié aux étudiants sur le campus à travers un projet cosmétique en matière de RSE sans réelle remise en question du modèle économique de l’entreprise face à l’urgence écologique et sociale. Les bénéfices pour les écoles resterons marginales, à la fois scientifiquement et financièrement.

« Quelles sont les perspectives de formation et de recherche de l’Ecole polytechnique dans les décennies à venir ? Trouver des solutions pour l’industrie du luxe, afin de permettre au 1 % le plus riche de la population de continuer à consommer toujours plus ? Ou former des ingénieurs aptes à accompagner l’ensemble de la population pour faire face à la crise climatique et à l’effondrement de la biodiversité ? », s’interrogeaient les élèves.

« Une incompatibilité avec la transition écologique »

« Il est plus simple de comprendre l’incompatibilité de TotalEnergies avec la transition écologique mais aujourd’hui le mode de vie des élites avec les jets privés, les piscines, sont de plus en plus critiqués », avance Benoit Halgand, jeune polytechnicien et écologiste.  La mobilisation des étudiants et des ONGs porte donc ses fruits une seconde fois, un an après avoir arrêter la création d’un nouveau pôle de recherche et développement par TotalEnergies. Face à la constestation des étudiants, l’Ecole Polytechnique a éloigné LVMH du campus sans pour autant remettre en cause le partenariat de 2 millions d’euros par an pendant 5 ans autour de travaux qui se dérouleront sur le plateau de Saclay.

 

0 réponses

Laisser un commentaire

Participez-vous à la discussion?
N'hésitez pas à contribuer!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *