La coopération internationale est indispensable à la réussite des plans pour lutter contre le changement climatique. Elle ne semble pas couler de source, mais le succès du protocole de Montréal dans le rétablissement de la couche d’ozone montre qu’elle est possible.

Le protocole de Montréal et la régénération de l’ozone stratosphérique

En 1987, les Nations Unies adoptent le protocole de Montréal, visant à l’interdiction progressive des substances qui dégradent l’ozone. Ce protocole sera ensuite renforcé régulièrement pour inclure de nouvelles molécules. L’accord est devenu le premier traité international sur l’environnement à obtenir une ratification par l’ensemble des pays du monde. Dans leur dernière évaluation, les experts de l’ONU estiment que la couche devrait se rétablir complètement au milieu du 21ième siècle, retrouvant ses caractéristiques d’avant 1980. Ce délai est dû à la durée de vie des produits chimiques dans l’atmosphère et leur élimination progressive.

Pourquoi cette fine couche est importante

La vie sur terre est protégée par une fine couche d’ozone, située entre 20 et 30 kilomètres dans l’atmosphère. Mais la concentration est maximale à 25 kilomètres. L’ozone est créé naturellement dans la stratosphère par la collision des molécules d’oxygènes par des photons solaires très énergétiques. Sans cette fine couche, nous serions exposés à des niveaux d’énergies solaires mortelles.

Variation de l’épaisseur : les causes naturelles

L’épaisseur de la couche d’ozone varie naturellement avec les saisons, la latitude et le moment de la journée. Elle a une épaisseur maximale au-dessus des pôles et minimale au-dessus de l’équateur. Elle peut varier naturellement d’environ 25 %. Ces variations naturelles sont dues aux rayonnements cosmiques, éruptions volcaniques ou aux vents stratosphériques.

Les causes humaines du trou de la couche d’ozone

Dans les années 1960 à 1980, les scientifiques montrent des anomalies de plus en plus importantes et saisonnières de la couche d’ozone, principalement au-dessus des pôles. C’est la destruction de la molécule d’ozone par des gaz halogènes, comme les chlorofluorocarbures (CFC) qui ont conduit à l’appauvrissement de la couche dans la deuxième moitié du 20ième siècle.

Très stables et inoffensifs pour les êtres humains, ces produits sont à l’époque massivement utilisés dans les systèmes réfrigérants et comme gaz propulseurs dans les bombes aérosol. Persistants car stables, ces gaz ont un effet durant des décennies. Sous l’action des UV solaires, ils se décomposent. Les sous-produits de cette décomposition attaquent alors la molécule d’ozone.

Pourquoi la coopération a été un succès ?

L’élimination des substances est également une bonne nouvelle pour le réchauffement climatique. En effet les CFC ont également, en plus de leur effet sur l’ozone, un haut potentiel de réchauffement. Leur élimination permettra d’éviter 0,5°C de hausse des températures.

Le protocole de Montréal est un exemple de coopération et de coopération unanime pour lutter contre un impact environnemental. Il a montré que de nombreux groupes l’intérêt divers, dont les industriels, étaient capables de s’entendre rapidement pour le bien de tous.

C’est la prise de conscience rapide du grand public, qui a conduit à la décision de ne plus acheter les produits visés. Le lien entre les produits chimiques concernés et l’effet était alors clair et simple à établir.

Les industriels étaient alors pris en étau entre une demande de consommation « verte » et des politiques internationales et gouvernementales axées sur l’action. Ils ont alors proposé rapidement des solutions, celles-ci étant même parfois déjà connues.

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À propos de la couche d’ozone – Canada.ca

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