ours sur iceberg fonte des glaces

Glacier

« Aujourd’hui les neiges éternelles n’ont d’éternelles plus que le nom, elles s’apprêtent à rejoindre le cimetière de notre folie des grandeurs ». Triste constat que l’activiste Camille Etienne nous révèle dans un puissant court métrage intitulé « Glacier ». Sorti en décembre 2022, justement à la fin de l’année la plus chaude que nous avons connu depuis le dernier record en 2020. Les températures records liées au dérèglement climatique sont responsable de la fonte des glaces. Aujourd’hui la fonte des glaces met en péril nos écosystèmes et les populations qui y habitent.

En effet, « les glaciers fondent, et avec eux l’histoire » poursuit Camille Etienne. Qui est coupable ? Nous. Homo sapiens sapiens: l’homme qui sait. L’homme qui sait surtout que « la terre existe depuis 4,54 milliard d’années. Si on ramène l’histoire de la vie à un an, nous, les humains, sommes là depuis six secondes. Et en six secondes, nous avons fabriqué les conditions de notre propre extinction ».

Fondre comme glace au soleil

« Nous, la génération qui aura enterré les 1,5C°, nous regardons impassible la fonte des glaces. Ce phénomène désormais alarmant  se poursuit, inexorablement et avec lui son lot de dramatiques conséquences sur nos écosystèmes.

1,9 millions de km2, c’est la surface de banquise qu’il reste à l’aube de ce début d’année 2023; soit 30% de moins que la moyenne sur trois décennies entre 1981 et 2010. Récemment, une étude publiée dans la revue américaine Science indique que la fonte des glace devrait être plus importante que ce qui avait été prévue : « la perte de masse des glaciers entre 2015 et 2100 devrait être 14 à 23 % ». La hausse des températures de l’air mais également des océans ne fait qu’augmenter le pourcentage de fonte. An Antarctique, en Arctique ou plus proche de nous, nos chaînes de montagnes fondent à vue d’oeil. Conséquences : la hausse du niveau des océans.

La hausse du niveau de l’océan a de quoi nous inquiéter lorsque l’on sait que que déjà en 2021, dans un rapport de référence, le GIEC estimait déjà que « dans le pire scénario d’émissions de gaz à effet de serre, la fonte de la calotte glaciaire du Groenland contribuerait à hauteur de 18 cm à l’élévation du niveau de la mer d’ici à 2100 ». Plus inquiétant encore, ces chiffres sont jugés trop faibles par de nombreux chercheurs.

Les impacts de la fonte des glaces sur nos écosystèmes

Pour les populations côtières, le danger est immense. De nombreux déplacements de population sont à prévoir puisqu’ils finiront sous les eaux. Même si nous tenions la barre des 1,5, 2 ou même 2,5C° « les littoraux continueront à se redessiner au cours des millénaires, pouvant affecter au moins 25 mégapoles et noyer les zones de faible altitude » où vivaient en 2010 jusqu’à 1,3 milliard de personnes » ajoute le GIEC.

Les glaciers sont aussi d’immenses réservoirs d’eau pour certaines populations locales d’Asie orientale ou de Patagonie par exemple, qui profitent de la fonte des neiges en hiver comme source principale d’eau douce. Si la neige disparait peu à peu, ces populations sont en dangers d’approvisionnement en eau.

Aussi, on note le rôle clé de la mer arctique qui reflète le rayonnement solaire dans l’espace et permet de garder l’arctique frais. Cependant, il y a un hic note Qinghua Yang, l’un des co-auteurs, professeur à l’Université Sun Yat-sen à Canton, en Chine: « plus il y a de surface de mer, plus il y a d’absorption, plus la glace fond, augmentant la surface de mer et ainsi de suite : un véritable cercle vicieux ».

La biodiversité aussi est en danger. Nombreuses sont les photos déchirantes d’ours blancs perdus au milieu de morceaux d’icebergs flottants; des populations entières de manchots qui se déplacent vers des zones plus froides. Leur écosystème est fortement impacté par la fonte des glaces et les menace d’extinction.

Finalement…

« On ne protège que ce qu’on aime et on aime que ce qu’on connait. Mais on ne connait plus notre monde. Quand on dit que le monde s’effondre, ce n’est pas tout à fait vrai. c’est nous qui nous effondrons. La terre, elle, elle était là des millions d’années avant nous et elle le sera encore des millions d’années après. Elle s’en fiche pas mal d’ailleurs de nos mégots dans l’océan, du CO2 dans son atmosphère, ou des glaciers qui fondent. C’est nous qui avons besoin de boire, de respirer, d’être. Pas elle ».

Les conséquences du dérèglement climatique ne cessent de peser sur notre environnement. Il est urgent de prendre conscience de la gravité de ce qui est en train de se passer. La fonte des glaces est un évènement climatique majeur dont il faut se préoccuper avant qu’il ne soit vraiment trop tard. Et même si certains chercheurs affirment qu’il est déjà trop tard, cela ne doit pas nous empêcher d’agir pour limiter la hausse des températures.

 

 

 

 

Sources

Novethic

Les Échos

GIEC

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