Depuis plusieurs mois, l’urgence climatique est sur tous les écrans, les magazines. Face à cette urgence, l’individu est sidéré, ne sachant pas comment réagir. Est on encore au temps de l’action ? Comment agir?
Un défi (presque) impossible à relever
Problématique énergétique, projet de loi sur les énergies renouvelables. Taxe carbone, ISF climatique. Le dérèglement climatique s’invite chaque jour sur les médias, sur les réseaux sociaux, dans nos vies.
De quoi parle t-on? Du climat, bien sûr. Du dépassement des limites planétaires? pas assez. En 2022, deux limites supplémentaires ont été dépassées. Limite des polluants chimiques en janvier. Limite du cycle de l’eau douce en mai 2022. Mais qu’appelle-t-on les limites planétaires?
Plus de la moitié des limites planétaires franchies
Des chercheurs ont déterminé les limites qu’il ne fallait pas dépasser au niveau mondial. Dans le cas contraire, l’humanité et les espèces vivantes ne vivraient pas dans de bonnes conditions.
Or, des chercheurs ont constaté que certaines limites avaient déjà été franchies. Ainsi, le changement climatique, l’intégrité de la biosphère (à savoir la biodiversité), la perturbation des cycles biochimiques de l’azote et du phosphore, les modifications de l’occupation des sols et l’introduction de nouvelles entités dans l’environnement.
Une fois passée la sidération, engendrée par cette compréhension de l’urgence, comment agir? est on (encore) en capacité d’agir?
Un Green gap difficile à franchir
Un comportement ambivalent
« L’expression renvoie à un terme issu de la recherche, attitude behavior gap, qui signifie écart entre attitude et comportement. En parlant de green gap, on s’intéresse à cet écart dans le domaine spécifiquement environnemental », Adeline Ochs, professeure Audencia Business School.
En effet, le green gap traduit le « fossé » qui persiste entre une conscience écologique importante des consommateurs et leur démarche d’achat. Comment expliquer cette dichotomie?
Les raisons de l’inaction
Par exemple, en 2020, des chercheurs de l’Université de Cambridge ont mis en avant les 12 discours retardant l’action climatique.
Ces discours, quels sont ils?
- rediriger les responsabilités : soit en invectivant d’autres pays plus pollueurs que d’autres ; ou encore le cercle « vicieux » selon lequel on culpabilise les individus sur leur comportement ; qui accusent les Etats et entreprises de ne pas faire leur part pour qu’au final, les individus ne réalisent plus les éco-gestes d’alors, comprenant leur « futilité » ;
- faire diversion en misant tout sur la solution technologique ;
- mettre en avant les conséquences négatives de tout changement de société induit par le défi climatique en les qualifiants de plus néfastes que celles du changement climatique ;
- considérer que tout est déjà perdu et que la société et les individus sont incapables de changement.
Au delà d’exprimer son ressenti, d’autres solutions existent pour parer la peur de demain.
L’action comme remède à la solastalgie
En finir avec l’éco-anxiété, c’est notamment passer à l’action. Pour autant, les seuls efforts de chaque individu ne seront pas suffisants pour permettre de respecter les Accords de Paris.
Toutefois, « En parallèle des efforts dans la sphère privée, qui devront prendre place de toute façon, il est aussi essentiel obtenir du système (notamment comme citoyen ou comme collaborateur d’entreprise) le déclenchement d’un changement bien plus radical et profond que ce qui est entrepris aujourd’hui « Carbone 4.
Soyons les super héros d’aujourd’hui pour demain!
Pauline Aouillé-Mailliard
Timefortheplanet
join-time.com
Lamb WF et al. (2020). Discourses of climate delay. Global Sustainability
Carbone4.com
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