Créée à l’initiative du groupe Union Centriste, La commission d’enquête sur « la production, la consommation et le prix de l’électricité aux horizons 2035 et 2050 »,  s’est réunie le 18 janvier 2024 pour constituer son bureau et lancer ses travaux.  Elle centrera ses travaux sur le présent et l’avenir du système électrique.

Un contexte tendu et « électrique »

L’hiver 2023 a fait ressurgir chez les Français des craintes oubliées depuis les années 70. Risques de coupures, incitations à la sobriété, prix de l’énergie qui flambent: la France, malgré son système électrique reconnu comme exemplaire, a frôlé la crise énergétique.

En 2022, la France s’est découverte électriquement précaire alors que son système de production d’électricité était considéré comme exemplaire.

Cette tension fait écho aux enjeux forts de la transition énergétique et à la décarbonation de notre électricité. D’où le questionnement légitime sur les décisions qui touchent le système électrique français.

Quelles projections pour la consommation d’énergie en France?

Le 1er point sur lequel enquête cette commission est est prospectif et porte sur la réalité et la fiabilité des prévisions de consommation d’énergie et, en particulier, d’électricité. Jeudi 1er février 2024, la commission d’enquête a organisé  une table ronde, avec : – Yves Marignac, expert énergie à l’association négaWatt – Thomas Veyrenc, directeur général économie, stratégie et finances chez Réseau de transport d’électricité (RTE) – un représentant de l’Agence internationale de l’énergie.

Cette table ronde, qui marque l’ouverture des travaux de la commission,  avait pour objectif d’étudier de plus près les modalités des prévisions. En effet,  les décisions en matière de gestion du parc de production et des réseaux de transport et de distribution se basent essentiellement sur les prévisionnels de consommation. L’idée était de comprendre comment Rte bâtissait ses prévisions,  comment elle les suivait et comment elle les révisait. Cette mission est déléguée à Rte par l’Etat; il était important de connaitre quel niveau de fiabilité fallait-il accorder aux « bilans prévisionnels »: si ce sont  les prévisions qui nourrissent des scénarios ou à l’inverse si les prévisions sont faites pour être cohérentes avec les scénarios. Autrement dit comment concilier en matière de politique
énergétique le nécessaire avec le possible.
Les autres experts ont pu donner chacun leur avis et leur analyse du contexte de production et de consommation de l’énergie en France. Vous pouvez retrouver l’intégralité des débats de la commission dans la vidéo suivante:

 

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