JO 2024: des jeux de l’absurde pour la durabilité

Londres, Sotchi, Rio, Pyeongchang, Tokio, Pékin… et Paris. En 1894, la ville lumière a hébergé les premiers JO après une longue trêve; à l’occasion du premier congrès olympique à l’initiative du Baron Pierre de Coubertin. 130 années plus tard, zoom sur l’organisation des JO 2024 dans la Capitale. Entre culture historique et durabilité il faut choisir pour les JO 2024.

Les jeux s’engagent-ils vraiment vers la durabilité?

Si cette tradition sportive internationale s’est ancrée dans l’histoire, les crises modernes actuelles interrogent la durabilité de ces évènements d’envergure.

De Londres à Pékin les impacts environnementaux et sociaux sont désastreux :

  • destruction de logements sociaux
  • destruction de vastes zones de parcs
  • destruction de zones habitées avec déplacement de populations
  • destruction de forêts et zones protégées
  •  détournement de précieuses ressources naturelles…

En effet, plusieurs problèmes peuvent être dénoncés lorsque l’on évoque l’organisation des JO.

Un premier problème est celui de la construction des installations nécessaires pour accueillir les Jeux. La construction de nouvelles infrastructures a un impact négatif sur l’environnement : déforestation, perturbation de l’habitat naturel des animaux, empreinte au sol conséquente… Pour la plupart, elles sont construites uniquement pour l’évènement et n’ont pas vocation a être réutilisées dans le futur. Faute de moyen ou manque d’utilité, les infrastructures se détériorent; anciens vestiges de quelques jours de gloire. Ce fut le cas avec le terrain de softball en Grèce (2004), le parcours de kayaking à Pékin (2008), bassins de natation vide à Rio (2016), parmi tant d’autres.

Le deuxième problème est celui de la consommation de ressources. Les Jeux Olympiques nécessitent une quantité énorme d’énergie pour alimenter les installations et les événements, ce qui peut entraîner une augmentation de l’utilisation de combustibles fossiles et de l’émission de gaz à effet de serre. De même, l’organisation de cet événement de grande envergure nécessite l’achat de grandes quantités de nourriture, de boissons et de produits de consommation, ce qui peut avoir un impact sur les ressources naturelles locales.

Et les JO 2024 à Paris ?

Pour les prochains jeux, Paris a fait des promesses. Le comité organisateur a « des intentions d’organiser un évènement exemplaire »car il n’est désormais plus possible d’ignorer les impacts négatifs d’un tel évènement.

Ainsi, afin de minimiser les impacts, des mesures sont prises pour répondre aux promesses. Après les absurdités passés, Paris s’engage à réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre émise lors de derniers jeux de Londres. Afin d’encadrer les efforts, pour la première fois dans l’histoire des jeux, Paris nomme un responsable climat  et biodiversité.

Concernant les infrastructures, 95% des infrastructures prévues sont déjà existantes ou temporaires. Mais peut-on réellement faire juste avec l’existant ? Les installations vont-elles réellement être réutilisées par la suite?

Des jeux propres, une illusion ?

Malgré les forts engagements du comité pour ne pas reproduire les erreurs passées, il semble que les promesses ne soient pas toutes tenues. Cela s’explique notamment par un constat simple; par définition des jeux d’une si grande envergure ont peu de chance d’être écologiquement soutenables.

À une année de l’évènement, résonne déjà la colère des habitants, et des oppositions s’organisent dans les quartiers touchés par des travaux. Car si réduire l’empreinte carbone est l’objectif majeur des organisateurs, ils semblent oublier certains détails.

À Aubervilliers, une piscine est en cours de construction mais elle ne servira qu’à l’entrainement. À Saint-Ouen, le foyer de travailleurs de l’Adef a été détruit pour laisser place au village olympique. Le village des médias remplacera le parc public de l’Aire des vents, dont une parti est un corridor écologique.

Si l’arrêt des jeux n’est aujourd’hui pas à l’ordre du jour, les organisateurs s’engagent malgré tout à mettre en place des solutions de compensation carbone. Ces compensations permettent de limiter les impacts environnementaux auxquels on ne peut échapper.

 

Sources:

 

 

 

 

 

 

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