Dû à l’augmentation de l’utilisation des métaux, de nombreux pays commencent à vouloir exploiter les gisements des océans afin d’assurer leur indépendance. Cependant l’extraction dans les fonds marins s’accompagne d’un coût environnemental conséquent.

Les 3 types de gisements des fonds marins

1. Les amas sulfurés

Ils peuvent être représentées comme des « tas » de minéraux riches en métaux tel que le zinc, le cuivre, l’or, l’argent et autres métaux présents dans des proportions différentes. Ces amas se situent principalement près des zones volcaniques et de tectoniques actives dans le fond des océans à des profondeurs allant de 1000 à 5000m.

2. Les nodules polymétalliques

Ce sont des boules de quelques centimètres de diamètre contenant surtout du fer et du manganèse. Parfois, du nickel, du cuivre, du cobalt et des terres rares sont présents dans de plus infimes proportions. Ces nodules se trouvent dans les plaines abyssales qui peuvent s’étendre sur des surfaces de plusieurs milliers de kilomètres carrés entre 4000 et 6000m de profondeur.

3. Les encroûtements cobaltifères

Ils sont formés à partir des métaux présents dans l’eau de mer qui s’accumulent sur les monts sous-marins. Ils se situent dans des profondeurs allant de 400 à 4000m, et recouvrent également des surfaces de plusieurs milliers de kilomètres carrées. Le principal élément, qui les composent, est le cobalt. Il y a également du fer, du manganèse, des métaux précieux et des métaux rares présents dans certains encroûtements.

                                                                                                         Sources : Ifremer

Le partage de ces ressources

ZEE – Zones économique exclusives

Lorsque les ressources se situent dans les zones économiques exclusives d’un pays, ce sont ces pays qui jouissent des droits d’exploitation et de gestion de celles-ci. Aujourd’hui les Etats Unis, la France et l’Australie détiennent les plus grands espaces maritimes, environ 11 000, 10 000 et 8 000 km2 respectivement.

Eaux internationales

En 1944, la convention des Nations Unis sur le droit de  la mer a établit que les fonds marins sont un « patrimoine commun de l’humanité ». Les ressources qui s’y trouvent ou les avantages économiques retirés devront être partagés entre tous les pays et notamment les pays en développement. Le but est qu’aucun pays ou aucune entreprise ne puissent détenir le monopole sur ces ressources.

La prospection, l’exploration et l’exploitation des fonds marins sont gérée par l’Autorité Internationale des fonds marins (AIFM). Aujourd’hui seule 29 contrats d’exploration ont été délivrés dont deux pour la France. Un code minier est en train d’être développé par l’AIFM afin de réguler les possibles futures exploitation des ressources minières marines.

Les impacts environnementaux

L’extraction des métaux des fonds marins, va inévitablement conduire à la destruction des structures géologiques et des écosystèmes associés. De nombreuses espèces endémiques vont donc être menacées d’extinction.

De plus des sédiments et des particules en profondeur seront mis en suspension ce qui modifiera la composition chimique de l’eau et du sol océanique. Certains métaux, une fois mélangé à l’eau, peuvent devenir toxiques et ainsi avoir des effets négatifs sur les écosystèmes.  Le rejet à la surface de certains déchets miniers et de l’eau pompées aura également un impact sur la faune.

Les machines et les bateaux utilisés pour ces activité minières entraîneront des nuisances sonores et lumineuses. Cela pourra notamment impacter des créatures abyssales habituées à l’obscurité.

Aujourd’hui seul 0,0001% de la lithosphère océanique a été exploré. Les écosystèmes marins profonds sont donc peu connus et peu compris. Il sera donc très difficile d’évaluer et de prévenir les impacts des extractions de métaux sur ces systèmes.

 

Solenne Sans

Etudiante au sein du mastère spécialisée « Acteur pour la transition énergétique »

 

Sources :

Nations Unies 

Ifremer

Greenpeace

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