m,.En 2011, l’ONU-Habitat annonçait dans le rapport « Cities and Climate Change », que les villes étaient responsables de 60% à 70% des émissions globales mondiale de GES (scope 1 à 3). WWF de son côté, estimait en 2018 dans son rapport « Le défi climatique des villes » que les territoires urbains étaient responsables de 67% des émissions nationales françaises de GES. Mais comment les villes françaises réagissent-elles à ce constat pour atteindre l’objectif de neutralité carbone fixé à 2050 ?
C’est en décembre 2015 que 195 pays s’engagent à contenir l’élévation de la température moyenne en dessous des 2°C dans l’Accord de Paris, lors de la COP21. Le constat après cet accord, vérifié par les propos du GIEC en 2013, met en avant l’importance de l’engagement des collectivités locales pour répondre aux objectifs fixés.
Les initiatives françaises
Suite à l’Accord de Paris, la France met en place, la même année, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV). Cette nouvelle loi vient amplifier le rôle des collectivités locales, avec la mise en place du Plan Local d’Urbanisme pour répondre aux ambitions climatiques en y ajoutant des objectifs nationaux comme le PCAET, Plan Climat Air Energie, rendu obligatoire pour les communes de plus de 20000 habitants ou avec la SNBC. Cette Stratégie Nationale Bas Carbone, révisée en 2019, fixe les objectifs chiffrés par secteur pour la neutralité carbone de la France dès 2050.
L’état des lieux
WWF, dans son rapport, réalise une étude de cas selon 10 métropoles françaises regroupant 16% des émissions de GES nationale pour 20% de la population. Il présente la disparité des profils concernant les scopes 1 et 2, ce qui démontre l’importance du rôle des collectivités locales pour agir en faveur de l’objectif de neutralité carbone.
Lorsque l’on écarte le secteur industriel, on remarque une correspondance des parts d’émissions. A travers ces 10 métropoles, la France démontre un retard sur les objectifs nationaux de – 54% et de – 29% des émissions de gaz à effet de serre sur les secteurs du bâtiment et du transport. De même, le premier budget carbone de la SNBC n’a pas été atteint en 2018, avec 456 MtCO2e/an émis contre 442 MtCO2e/an espérés.
De plus, une limite s’illustre dans l’étude, puisque 20% de la population est concernée mais seulement 0.7% de part d’émission est due au secteur agricole. Ainsi, le fait de ne pas considérer le scope 3 empêche de visualiser la totalité des actions réalisables pour atteindre la neutralité carbone.
Sources :
- « Action des territoires pour la transition énergétique« , République française.
- « Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC)« , République française.
- « Accord de Paris« , ONU.
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