Les côtes du Nord-Ouest de l’Espagne sont victimes d’un déversement de microbilles plastiques provenant d’un porte-containers libérien. Les conséquences sur l’environnement et la santé sont dramatiques. Il est urgent que la réglementation s’étoffe.

 

Des centaines de milliers de petites boules blanches de plastique se sont échouées le 13 décembre 2023 sur les plages de Galice en Espagne. Ces billes microscopiques, d’un diamètre inférieur à cinq millimètres et appelées « pellets » ou parfois « larmes de sirène », sont utilisées par l’industrie pour fabriquer des objets plastiques de toute sorte. Elles sont tellement petites et légères qu’elles peuvent parcourir des centaines de kilomètres avant de s’échouer sur le rivage. Les autorités régionales de Galice et d’Asturie ont déclaré l’urgence environnementale et demandé l’aide du gouvernement national espagnol.

Le 8 décembre 2023, à 2600m au large de côtes portugaises, un porte-containers battant pavillon libérien a perdu six containers en pleine mer. L’un d’entre eux renfermaient 26 tonnes de granulés plastiques industriels (GPI). Ces GPI retrouvés sur le sable de la côte atlantique sont constitués de polyéthylène, un polymère thermoplastique à base de pétrole, à hauteur de 90 %.

 

Des conséquences non négligeables sur l’environnement et sur la santé

Une étude parue le 9 septembre 2021 évalue à plus de 24 400 milliards le nombre de déchets plastiques dans les océans, ce qui représente plus de 8 millions de tonnes déversées par an (4). Sachant que le plastique a une durée de vie de 400 ans, la menace que fait planer leur propagation sur l’environnement est considérable. Du fait de leur petite taille et légèreté, ces micro-organismes de la grosseur de lentilles s’envolent au gré du vent et se retrouvent ingérées par les animaux marins qui les confondent avec des oeufs. Chaque année 100000 mammifères marins sont tués par cette pollution ! On en trouve aussi dans les moules et les huîtres et donc dans nos estomacs mais il est difficile d’établir une relation directe entre cette ingestion et certaines maladies…

 

Une réglementation enfin contraignante

Au niveau international, le polyéthylène n’est pas, aujourd’hui, reconnu comme polluant marin selon le code IMDG (International Maritime Dangerous Goods), le transport maritime de ces matières n’est donc pas soumis à des règles strictes (3). Au niveau européen, la Commission a adopté le 25/09/23 de nouvelles règles qui empêchent le rejet dans l’environnement d’environ un demi-million de tonnes de micro-plastiques en interdisant la vente de GPI et de produits fabriqués avec des GPI. Pour aller plus loin, le Ministère de l’Ecologie Français a pris un Décret le 01/01/22 :

https://youtu.be/cXNGTwtRrr4?si=E7R70oszPv9rdlBd&t=75

 

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