Situé au sud de la Malaisie, Singapour a au fil des années développé son territoire avec un but clair et précis : devenir la ville la plus smart au monde. La ville apparaît alors comme une Smart City par excellence, c’est-à-dire une ville qui maitrise ses dépenses énergétiques, optimise ses ressources, facilite les transports de toute nature, développe l’e-administration… En bref, qui permet une omniprésence du numérique dans la ville.

 

A travers sa réelle culture de l’innovation, la ville a recours à un certain nombre de données en vue d’une gestion dynamique de tous les enjeux du territoire.

Une omniprésence du numérique au sein de la ville

Singapour a mis un point d’honneur à respecter la caractéristique majeure des vraies villes intelligentes : la digitalisation et numérisation de ses services gouvernementaux. La ville est alors première en termes d’e-administration avec 99% des services gouvernementaux entièrement digitaux (carte d’identité dématérialisée, application Life SG pour accéder aux services gouvernementaux, Digital Birth Certificates, CODEX…).

De plus, à travers son projet Virtual Singapore, d’ores et déjà opérationnel, Singapour s’est dotée d’un réel outil de planification pour faire face aux changements climatiques. Toute la ville et ses bâtiments ont été numérisés en 3D permettant ainsi une modélisation dynamique de la ville intégrant les données géo spatiales pour développer les solutions les plus adaptées aux changements climatiques.

Singapour a aussi installé plus de 110 000 lampadaires équipés de systèmes de capteurs permettant ainsi d’analyser les flux routiers, de renforcer la sécurité, ou encore d’avertir en cas de danger ou de mauvaise qualité de l’air

Enfin, la ville de Singapour repose également sur la « Smart Mobility » : véhicules autonomes, urbanisme pensé pour limiter les trajets et favoriser transports en commun, investissement dans les technologies de smart grids, etc.

Un modèle pour le monde ?

Bien que ce modèle s’apparente à un réel succès au sein de la ville de Singapour, il s’agit en réalité d’un cas bien particulier, difficilement transposable.

En effet, les investissements nécessaires pour ce genre de technologies de smart city (smart building, capteur, IoT…) nécessitent des investissements colossaux. Singapour est par exemple en tête des investissements dans les technologies de smart City : 1 milliards $ en 2019.

De plus, Singapour est un cas qui reste bien à part. territoire insulaire, densément peuplé, et ayant une économie riche et performante, voici un certain nombre de raison faisant de son modèle de smart city difficilement scalable.

La place du numérique dans la transition énergétique ?

Le modèle de Smart City présente une place intéressante du numérique dans la transition énergétique puisque l’idée est de réorienter l’usage du numérique pour une utilisation modérée et intelligente des technologies. Cela permet en effet une meilleure gestion des ressources, des mobilités douces ou encore la réponse au problème de densité de population.

Cependant un tel modèle présente également des dérives non négligeables comme le risque de se transformer en ville contrôlée, analysée, planifiée ou encore le problème de la dépendance à la technologie (qui va stocker et exploiter toutes ces données, gestion des cybers attaques…).

Un tel modèle pose également des questions en termes de liberté individuelle (caméra à reconnaissance faciales sur les lampadaires, anonymat des data…). D’où l’importance d’une utilisation raisonnée et encadrée du numérique.

 

Pour une meilleure visualisation de Singapour, regardez cette vidéo :

 

Sources :

https://les-smartgrids.fr/singapour-smart-city-mobilite/

https://www.objetconnecte.com/smart-city-pourquoi-singapour/

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