Pour les plus anciens d’entre vous, cela vous rappellera les bouteilles de lait, la peur de la casse… oui, vous la connaissez, la consigne.

Pour les plus jeunes, la consigne consiste à faire payer à l’acheteur une petite somme supplémentaire pour le contenant du produit, somme qui lui sera remboursée lorsqu’il rapporte sa bouteille ou son bocal.

Longtemps adoptée et pratiquée par les Français, elle a été délaissée dans les années 90 avec l’avènement du plastique et de l’emballage à usage unique. Aujourd’hui, une jeune entreprise nantaise relève le défi de réintroduire la consigne pour les emballages en verre. L’association Bout’à Bout, fondée en 2016 par Céline Couché, a pour mission le rétablissement de la consigne, offrant ainsi une véritable solution pour éliminer les emballages à usage unique. Zoom sur ses avantages et les obstacles à sa mise en place sur le territoire national.

 

Avantage écologique ?

En comparaison, opter pour la réutilisation d’une bouteille permet des économies notables : jusqu’à 79 % d’énergie, 77 % de CO2 et 51 % d’eau. L’intérêt environnemental de la consigne se manifeste dès le premier usage du contenant, surtout s’il est plus léger que son prédécesseur. La pertinence de la consigne s’accentue lorsque l’on considère qu’un objet en dispositif optimisé de consigne est réutilisé en moyenne 25 fois, incitant ainsi à adopter cette pratique plus durable.

Et économique ?

Selon l’Ademe, le réemploi du verre par rapport au recyclage permet aux producteurs de boissons d’économiser entre 5 % et 40 % sur une bouteille lavée et selon le format, par rapport à l’achat de contenants à usage unique.

Des avantages, oui, mais aussi des freins

Poids, taille, forme, enlevabilité des étiquettes… Le marché de la bouteille en verre est aujourd’hui riche en déclinaisons, constituant un véritable frein au déploiement du réemploi. Le principal défi réside donc dans la standardisation des contenants et la structuration du réseau national.

Un autre frein existe, mais il n’est pas imputable à l’entreprise, mais à nous. À l’origine de son essoufflement, la facilité de l’emballage unique, car la consigne demande aux consommateurs un effort supplémentaire, celui de ramener son contenant. 

Perspectives : 

Aujourd’hui, Bout’à Bout’ opère dans les régions des Pays de la Loire, du Centre-Val de Loire, ainsi que dans les départements limitrophes, avec une présence dans plus de 200 points de collecte. L’entreprise parvient chaque année à laver 700 000 bouteilles, en collaborant avec 95 producteurs et clients. « En anticipant l’horizon 2025, notre objectif est d’étendre notre réseau à plus de 1000 points de collecte et de collaborer avec 800 producteurs dans le Grand Ouest », souligne Célie Couché. L’entreprise à récemment levé 7,3 millions d’euros lui permettant d’installer une laveuse capable de nettoyer et emballer 10 000 bouteilles par heure, soit 60 millions par an. Nul doute que nous ayons fini d’entendre parler de l’entreprise Bout’ à Bout’.

À vous de nous dire en commentaire si le retour de la consigne en France vous séduit.

 

 

Sources :

bigmedia.bpifrance.fr/portraits/bout-a-bout-lentreprise-qui-relance-la-consigne-du-verre

metropole.nantes.fr/actualites/2023/economie-emploi/grande-usine-bout-a-bout

 

0 réponses

Laisser un commentaire

Participez-vous à la discussion?
N'hésitez pas à contribuer!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *