Travailler plus, c’est produire plus et donc détruire plus

Cette réforme des retraites va inciter les Françaises et Français à travailler plus, donc produire et consommer davantage. Une vision basée sur le mythe d’une croissance infinie, à rebours de la crise climatique, note Christiane Marty : « Ce n’est pas en travaillant plus qu’on résoudra nos problèmes. Au contraire. Il faut s’interroger sur ce que l’on doit produire, réorienter radicalement l’économie pour satisfaire en priorité les besoins sociaux, et engager vraiment la transition écologique : éliminer les produits néfastes et se concentrer sur une production utile. Il y a là de vrais besoins, et des emplois pour tout le monde. »

Pour l’économiste, cette réflexion doit s’accompagner d’une meilleure répartition du travail : « Il faut faire en sorte de permettre à tout le monde d’avoir un emploi, en particulier pour se constituer une pension. Le partage du temps de travail, c’est une réduction globale du temps de travail qui rapproche les préoccupations écologiques et sociales. C’est travailler moins pour pouvoir travailler mieux et tous. »

La réforme nous pousse vers les fonds de pension climaticides

Cette réforme des retraites risque clairement d’encourager la retraite par capitalisation.
En imposant soit de cotiser et travailler plus longtemps, soit de toucher une pension de retraite à taux réduit, cette réforme poussera de nombreux travailleurs et travailleuses à se tourner vers d’autres dispositifs, actuellement facultatifs, de retraite « supplémentaire » par capitalisation.
Or, qui porte actuellement ce système de retraite par capitalisation ? Des banques, assureurs et fonds d’investissement qui financent largement les énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon). Ces organismes contribuent directement à l’aggravation de la crise climatique, nous éloignant un peu plus des objectifs climatiques de l’accord de Paris.

 

 

https://www.greenpeace.fr/reforme-des-retraites-pourquoi-question-ecologie/

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