Le rendez-vous incontournable des accros du shopping a débuté ce mercredi 10 janvier, pour une période de 4 semaines. L’occasion pour nous de faire le point sur les limites de cette pratique commerciale et son impact sur notre planète.
Le blog de circluar place a publié cette semaine un article à l’occasion des soldes dans lequel ils reviennent sur les différents impacts néfastes sur notre environnement. Nous avons décrypté, entre autres, cet article pour vous présenter les principales raisons qui font que les soldes ne sont pas un choix écologique.
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Acheter en soldes ne rime pas avec bonnes affaires
Même si la vue des prix barrés et remplacés par des prix plus bas nos procure de la joie et la satisfaction de faire de bonnes affaires, il faut se rendre à l’évidence que les achats faits en soldes ne relèvent pas souvent de vrais besoins ou de réelles nécessités. Ce sont donc des achats qui auraient pu être évités. La notion de « bonnes affaires », si elle est ressentie à court terme, vient questionner celle de l’utilité et surtout de la durée de cet achat. Comme la plupart des achats sont souvent issus de la fast fashion, on est souvent dans la pratique des vêtements jetables, portés seulement quelquefois, et vite remplacés par les nouvelles collections qui se succèdent selon le diktat puissant de la mode et des tendances.
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Les soldes ou le cercle vicieux entre surproduire et surconsommer
En favorisant la surconsommation, les soldes confortent le modèle économique selon lequel le consommateur est incité en continu à acheter et à guetter les nouveaux produits. Ce modèle est pourtant extrêmement nocif pour l’environnement et la planète car il incite les industriels à surproduire (pour éviter les ruptures de stock et satisfaire la demande) et donc à épuiser davantage les ressources de la planète. Si on prend l’exemple de l’industrie du textile, « les économies d’échelle réalisées par la fabrication en masse incitent également à produire davantage. Ces pratiques aboutissent à la création de surplus de produits, poussant les entreprises à organiser des soldes pour écouler ces stocks excédentaires ».
Avec la loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Economie Circulaire) qui interdit toute dissolution d’invendus non alimentaires et l’annonce de l’Union Européenne faite le 5 décembre 2023 qui stipule à son tour la prohibition de la destruction de tous les vêtements neufs invendus, l’industrie du textile s’appuie sur les soldes et les offres promotionnelles pour écouler leur stock d’invendus. Mais ceci se fait au détriment des ressources naturelles et au prix d’impact important sur l’environnement et la biodiversité. « D’après une récente étude de l’ADEME (Agence de la Transition Ecologique), les soldes de janvier 2023 ont entraîné 3,8 millions de tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions de 1,3 million de voitures sur une année ».
En 2017, Grrenpeace a publié une étude qui dénonce l’impact du secteur de la fast fashion sur l’environnement : « utilisation d’importantes quantités d’eau potable et d’énergie, consommation de pesticides pour la culture du coton, pollution des rivières et des terres agricoles, émissions de gaz à effet de serre et contamination des endroits les plus reculés de la planète. Sans parler des conditions de travail inhumaines infligées aux ouvriers du secteur textile, principalement dans les pays en développement ».
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D’autres modèles vertueux sont possibles
Une fois qu’on sait tout ça, il est plus facile d’éviter le piège des soldes. Surtout si on sait que d’autres façons de consommer s’offrent à nous. Progressivement, certaines marques et entreprises privilégient d’autres modes de revente des invendus, favorisant « le recyclage et la création de vêtements durables et réparables. Les entreprises sont incitées à vendre leurs surplus à des déstockeurs ou des magasins d’occasion, favorisant ainsi l’économie circulaire. ».
Ces pratiques ont l’avantage de baisser la pression sur le sort des stocks d’invendus et d’éviter une surproduction en amont. Le consommateur de son côté, n’est plus appâté en continu pour alimenter cette équation insoluble.
Pour ma part, et c’est une accro du shopping repentie qui vous parle, j’ai bien intégré toutes ces raisons. Mais il y en a une autre, plus personnelle, que je partage avec vous : la course effrénée derrière les dernières tendances procure un plaisir et une satisfaction temporaires et éphémères. Elle crée une vraie accoutumance à la sensation de « posséder » et nous entraine dans une spirale d’insatisfaction chronique, puisque nous désirons finalement toujours ce que nous n’avons pas. La bienveillance envers la nature et l’engagement pour la planète nous aident à sortir de ce mécanisme infernal et à chercher d’autres voies de réalisation et de satisfaction. Dites-moi en commentaires où en êtes-vous dans votre rapport au shopping et à la consommation !
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