En Charente-Maritime, 320 résidents ont finalement obtenu leurs 3 éoliennes en décembre dernier. Regroupés dans la coopérative COOPEC, ils ont levé 1,5 million d’euros sur les 34 millions nécessaires, s’associant à une société d’éolienne et un fonds d’investissement. Le modèle économique du co-développement accélère les projets en évitant les recours juridiques. Ce nouveau modèle va aider à atteindre l’objectif de 33,95 GW d’éolien terrestre d’ici 2028.

 

Lumière sur le Co-développement de projets éoliennes

En décembre dernier, 320 résidents se sont vus livrer leurs 3 éoliennes en Charente-Maritime. Regrouper dans la coopérative COOPEC, cela fait 8 ans que ces habitants se battent pour posséder leurs éoliennes. Après une levée de fond de 1,5M d’euros sur les 34M d’euros du projet, ils se sont associés avec une société d’éolienne et un fond d’investissement pour rendre ce projet réel.

Modèle économique encore peut développer, le co-développement permet de la transparence et des échanges continus sur le projet, cela permet à l’instruction du dossier de bénéficier d’une accélération par rapport aux projets habituels. L’autorisation environnementale ne fait pas l’objet de recours ce qui correspond à un gain de temps et d’argent considérable alors que l’acceptation sociale plombe de plus en plus les objectifs de croissance du secteur.

 

Des objectifs ambitieux pour l’éolienne terrestre français

En 2021, la capacité éolienne terrestre mondiale a atteint 698 GW, représentant 7% de la production d’électricité totale. En France, la croissance est importante, passant de 10,3 GW en 2015 à 20,6 GW en 2022, soit une augmentation de plus de 100% en sept ans. Les ambitions ne s’arrêtent pas là, avec un objectif ambitieux de 33,95 GW d’ici 2028 , la France veut encore accélérer le déploiement de l’éolienne terrestre : cela correspond à une croissance de 2GW/an.

 

Une acceptation sociale parfois difficile

Selon une étude Harris Interactive pour l’ADEME en 2021, 73% des Français ont une image positive de l’énergie éolienne. Cependant, malgré cette perception favorable, l’installation de nouvelles éoliennes a connu un ralentissement ces derniers mois, avec un rythme actuel de 1,2 GW par an. La procédure d’autorisation, comprenant enquêtes publiques et arrêtés préfectoraux, est souvent entravée par des recours juridiques provenant aussi bien de résidents locaux et d’organisations nationales, contribuant au ralentissement administratif. 95% des dossiers de recours sont rejetés mais cela implique néanmoins un temps de développement de 6 à 7 ans pour les nouveaux projets.

Depuis 2018, le gouvernement s’efforce de surmonter ces obstacles en axant ses efforts sur trois principaux thèmes : gagner du temps, simplifier les procédures et donner de la visibilité aux projets éoliens. L’objectif est d’apaiser les relations entre les projets éoliens et leurs communautés locales, créant ainsi un environnement propice à l’atteinte des objectifs énergétiques nationaux. En 2021, l’état a pris des mesures pour faciliter la participation financière de ces coopératives.

Afin de mener à bien la transition énergétique, il est impératif que l’État parvienne à changer le paradigme du NIMBY (Not In My Backyard) vers une approche PIMBY (Pay In My Backyard), où les citoyens résidents percevraient une part juste des avantages des installations.

Dans le cadre du projet en Charente-Maritime, les gains totaux sont estimés à 3M d’euros par an, ce qui fait de l’éolienne un bon placement sur 20ans.

 

Liste des références

France renouvelables : système électrique pilotable

Encyclopédie de l’énergie

Irena

Ministère de la transition écologique

Energie partagée

 

 

 

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