LA FILIÈRE VIANDE : 14.5 % DU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Les alternatives pour diminuer son impact environnemental

L’élevage et la consommation de la viande en France comptent parmi les activités les plus polluantes et qui ont un impact très conséquent sur le climat.

Le secteur de l’élevage à lui seul émet beaucoup de méthane (CH4) et est considéré comme un puissant puits de gaz à effet de serre. Autrement dit, lorsqu’on parle de réchauffement climatique, il faut penser que les dommages causés par la viande que l’on mange sont exactement comparables à ceux causés par la consommation d’essence, de diesel ou de kérosène de toutes les voitures, tous les avions, tous les camions, bateaux, supertankers, scooter, etc.

Limiter et changer nos pratiques d’élevage ainsi que notre consommation effrénée de viande pour sauvegarder la planète, C’est possible ?

Tout d’abord, si on parle filière viande, c’est toute activité liée à l’élevage et la consommation de tous les types de viandes : bovins, ovins, volailles, porcs, lapins, etc..

Comme l’indique le titre de cet article, l’élevage émet 7.1 Gt d’équivalents CO2, soit 14.5 % de toutes les émissions humaines, selon le rapport de la FAO (Food and agriculture Organization of the United Nations) réalisé en 2013.

Il est important de dire que, depuis les temps anciens, la consommation de la viande n’était pas un requis dans l’alimentation quotidienne d’un humain.

Depuis que les Homo sapiens ont commencé à élever des bêtes, la consommation de la viande prend une part de plus en plus importante dans son régime alimentaire et semble aujourd’hui vital pour la survie de sa lignée.

Depuis, le rapport de l’homme à l’animal est contesté par les pratiques carnivores et sans scrupules. Tuer ou même mal traiter l’animal pour arriver à sa fin et subvenir à ses besoins vitaux est aujourd’hui une approche empirique. La valeur morale d’un animal n’est qu’une valeur fonctionnelle à son existence. Hélas, cette valeur n’est pas considérée comme un crime aux yeux de l’humanité.

Néanmoins, vis-à-vis de la planète, tuer et manger des animaux est jugé comme un écocide.

Nous y voilà. Manger de la viande, c’est désormais un crime climatique

Parce que tout bonnement, une vache émet du méthane et du dioxyde de carbone et mange du soja transgénique que l’on fait pousser à la place de la forêt tropicale à grandes pulvérisations d’engrais.

De même, l’élevage et la consommation de la viande ont un impact significatif et négatif sur l’environnement. Les émissions de gaz à effet de serre liées à l’élevage sont responsables des deux tiers des émissions totales de méthane et d’oxyde nitreux des secteurs agricole et alimentaire. Les pâturages et les terres consacrées à l’alimentation des animaux ont également un impact environnemental négatif, car ils contribuent à une perte globale de biodiversité et à la pollution des sols, des eaux et de l’air.

Enfin, la consommation de viande entraîne un usage plus important de ressources naturelles ainsi qu’une production conséquente de déchets.

De l’élevage industriel à l’élevage raisonné

Par ailleurs, on n’a pas besoin d’élever autant de vaches ou de cochons qui boufferaient les trois quarts de nos terres agricoles. Ils boiraient la moitié de notre eau. Si on libère ces terres, il y aura assez d’aliments pour toute l’humanité.

Un élevage modéré ou autrement appelé biologique, respectueux de l’environnement et de l’animal. La biodiversité peut facilement être répandu à l’échelle mondiale. Ce ne sont pas les terres qui manquent.

Pour préserver la biodiversité et augmenter la matière organique, le pâturage régénératif peut-être. Cette approche innovante et prometteuse d’élevage durable offre une multitude d’avantages qui changent la donne en ce qui concerne la gestion du bétail et a pour but de favoriser des écosystèmes sains.

Par ailleurs, il est important de souligner l’impact de la viande sur l’organisme humain. La surconsommation de viande rouge peut affecter le système cardio-vasculaire et être à l’origine de maladies chroniques. Il ne faut pas de souligner que les viandes transformées comme la charcuterie sont classées cancérogènes.

Sinon le Végétarisme ne serait pas impossible !

En termes de nourriture, c’est dans les frigos des plus démunis qu’on a envie de mettre le nez pour conclure que la nécessité de la viande n’est pas conquise. Tout ça pour dire que l’on peut survivre sans viande. Cette hypothèse n’est seulement pas impossible et peut être soutenue par une idéologie accentuée par l’auto-responsabilité. Faire fonctionner l’alliesthésie nutritionnelle* en mode anti-viande, c’est possible.

La notion de l’alimentation a changé avec le temps. Des tendances alimentaires ont traversé les siècles et les générations. Il ne faut pas oublier de souligner que le végétalisme et le véganisme ont toujours existé. Ces tendances, motivées par des enjeux environnementaux, regagnent du terrain depuis une quinzaine d’années.

Selon une étude réalisée par l’IFOP en 2020, seulement 24 % des Français se déclarent flexitariens, c’est-à-dire ceux qui essayent de limiter leur consommation de viande. Il est malheureux de dire qu’uniquement 2,2 % des Français avancent aujourd’hui avoir adopté un régime sans viande.

Pourtant, la solution est là, simple comme bonjour. Il existe aujourd’hui des alternatives aux protéines animales que l’on appelle les protéines végétales : Les légumes secs, Les oléagineux, Les céréales, Les tubercules, Certaines épices et bien d’autres. Intégrer ces ingrédients à son menu vous changera la vie et surtout en termes de la perception de votre impact environnemental.

Ça vous dit un couscous aux légumes ?

* l’alliesthésie nutritionnelle : se définit comme l’inversion normale du plaisir éprouvé au cours d’un repas pour un aliment ou un goût donné, le sucre par exemple.

NesrineB.

Sources

La situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture 2013 : https://www.fao.org/

Les vertus des protéines végétales : https://www.greenpeace.fr/

Étude consommation : Des végétariens et flexitariens en France en 2020  https://www.ifop.com/

Élevage biologique : https://www.bonval.fr/

Le pâturage régénérateur :  https://agriculture-de-conservation.com/

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