Les activités humaines sont à l’origine du bouleversement écologique que nous vivons. Ce simple constat oblige de facto à traiter ce problème selon une multitude d’éclairages. L’interdisciplinarité répond à ce besoin dans la lutte contre la crise environnementale et elle invite à inclure dans la démarche les experts et les acteurs.

La crise environnementale : Un problème systémique

Emissions de gaz à effet de serre,  pénurie d’eau, disponibilité des ressources, diminution de la biodiversité ou zoonoses constituent, pour partie, les sujets liés à la crise environnementale. Pour surmonter ces problèmes, la nécessité d’innover et/ou de changer les usages implique, eux, des aspects techniques et sociétaux. Cette liste, loin d’être exhaustive, montre que le sujet n’est pas isolé mais bien systémique. Par conséquent, l’apport d’un ensemble de disciplines est essentiel pour comprendre et résoudre cette crise.

Dans son article scientifique [1], le sociologue Roland Raymond explique comment la méthodologie de recherche à évoluer pour s’adapter à ce problème. La transdisciplinarité est ainsi un prérequis essentiel pour appréhender la complexité des enjeux environnementaux. Par ailleurs, réinterroger régulièrement les projets transdisciplinaires amplifient leurs apports sur la compréhension d’un problème. En observant l’évolution d’une situation plutôt qu’en la constatant, la recherche co-portée produit alors des perspectives stratégiques.

La collaboration: Sortir de ses prés carrés

Toujours en construction et peu documenté, la recherche interdisciplinaire s’affranchit non seulement des frontières entre discipline mais aussi au sein de la société. Les projets pourront ainsi inclure des institutions, des entreprises, des associations et même des usagers au sein de la réflexion. Cette collaboration matricielle au sein de la société crée une matière plus riche et fait naître de nouvelles problématiques.

« La recherche transdisciplinaire s’élabore et se déploie à partir […] des problèmes pour lesquels aucune réponse n’est disponible en temps t, et qui convoquent la capacité de chercheurs et de non chercheurs à expérimenter et à trouver progressivement un mode de résolution. » R. Raymond

Dans le secteur privé, les entreprises réfléchissent, elles aussi, à sortir des fonctionnements en silo entre les services. Lors de table ronde d’experts [2], la notion de transversalité émerge n’impliquant pas seulement de « travailler avec » mais aussi « se mettre à la place de » son interlocuteur. Beaucoup reste à faire dans ce domaine et nous pourrions au moins ajouter à cette réflexion d’autres axes comme l’intergénérationnel ou même l’interculturel pour les grandes entreprises.

Les différents éclairages apportés sont autant de leviers pour répondre aux enjeux climatiques.

Sources

[1] Raymond R., 2017. Transition énergétique et transdisciplinarité. Nat. Sci. Soc. 25, S42-S44.

[2] Table ronde ClimateSup du ShiftProject

 

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