La diminution de notre empreinte carbone passe nécessairement par une baisse significative de la part carnée de notre alimentation. Pour des raisons climatiques, mais aussi sanitaires ou économiques, cette baisse fait l’objet de nombreuses recommandations. Pour autant, la quantité de viande dans notre alimentation évolue-moins rapidement que nécessaire. Les arguments sociologiques et psychologiques expliquent la lenteur du changement, nous apportons ici quelques éléments quantitatifs afin d’encourager l’évolution souhaitée.

 

L’impact de la viande dans notre alimentation

L’alimentation en France représente 25 % de nos gaz à effets de serre. C’est un impact majeur, dont une large part est attribuée à la production et consommation de viande.

 

 

 

 

Néanmoins, toutes les viandes ne se valent pas en termes d’émission de Co2eq.

 

Source : Carine Barbier, Chaleur Humaine

Notre consommation déconnectée des recommandations sanitaires et climatiques

 

En France, nous consommons en moyenne 100 g de viande par jour et par personne, soit 700 g par semaine. Les recommandations des autorités sanitaires sont de 25 à 35 g / jour, 210 g en moyenne par semaine. Soit 3 à 4 fois moins !

En termes de qualité, les instituts sanitaires préconisent de réduire la part de viande rouge (bœuf, porc, mouton) au profit de la volaille dont on a vu que l’élevage est moins émissif.

Également, parmi ces recommandations, les organisations internationales et nationales préconisent un équilibre entre les protéines animales et végétales : 50/50.

Ces protéines végétales sont présentes en quantité importante dans les légumineuses. Recommandées pour la santé parce que riches en fibres, elles le sont aussi pour le climat. Ces plantes fixent l’azote de l’air dans le sol et de ce fait l’enrichissent. Elles diminuent ainsi le besoin d’engrais.

Ces protéines végétales sont à la base d’une alimentation végétarienne équilibrée. En effet, selon l’ANSES, elles permettent un apport en « qualité et quantité suffisantes » pour les enfants et les adultes.

 

Changer d’habitudes, des outils existent et le calcul est simple

Réduire la part carnée de son alimentation est souhaitable individuellement (santé) et collectivement (climat).

Qui souhaite s’y engager dès maintenant tout en s’assurant d’un apport protéinique satisfaisant peut se rendre sur le site de l’Anses pour calculer facilement la quantité de protéines journalières de ses repas.

La recommandation est de 0,83 gramme de protéines par jour et par Kg d’adultes (1), elle est globalement identique pour les enfants au prorata de leur besoin énergétique.

 

En modifiant notre alimentation, nous contribuons à améliorer, entre autres, notre santé et nos émissions de gaz à effet de serre. L’impérieuse nécessité à être végétarien, mais de choisir une alimentation adaptée, privilégiant les viandes blanches et les protéines végétales.

 

 

(1)Un adulte de 70 Kg doit idéalement ingérer 58 g de protéines par jour (70 x 0,83g).

Pour aller plus loin : Simulation prospective du système alimentaire et de son empreinte carbone, (SISAE), 2022

 

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