Depuis les années 1970, les scientifiques ont unanimement alerté sur les conséquences dévastatrices des activités humaines sur la planète. Cependant, malgré cette prise de conscience généralisée, l’action individuelle en faveur de la durabilité reste désespérément limitée. La question qui se pose est donc : pourquoi l’être humain semble-t-il si avers au changement ?
La psychologie offre des éclairages cruciaux pour comprendre cette inertie. Le professeur Tobias Brosch, spécialiste en psychologie et sciences de l’éducation à l’université de Genève, expose un mécanisme archaïque qui pourrait expliquer notre résistance au changement climatique. Selon lui, le cerveau humain est optimisé pour réagir aux dangers immédiats et concrets, une adaptation essentielle à notre survie en milieu hostile. Cependant, face au changement climatique, un phénomène lent, complexe, abstrait et probabiliste, notre cerveau montre des limites dans sa capacité à percevoir la menace, entraînant un manque de réponse émotionnelle et morale.
“D’un point de vue cognitif, l’homme a tendance à prendre des décisions à court ou moyen terme, ce qui rend difficile l’appréhension des problèmes à long terme tels que le changement climatique”, Brosch souligne que le changement climatique expose les limites de notre capacité de jugement et de prise de décision.
Ce phénomène, à l’origine de notre survie en milieu hostile, devient paradoxal, menant notre développement directement vers notre propre perte.
Pourtant, il existe des solutions pour surmonter cette inaction face à la crise climatique. Les leviers psychologiques peuvent être activés par les autorités pour changer les comportements individuels. En jouant sur des aspects moraux, sociaux et d’intérêt personnel liés à l’action climatique, il est possible d’influencer positivement les décisions individuelles. Des interventions ciblées peuvent ainsi stimuler une réponse émotionnelle et morale face à la menace imminente du changement climatique.
En conclusion, bien que notre psychologie puisse constituer un obstacle au changement, elle offre également des pistes pour trouver des solutions. La compréhension de ces mécanismes peut guider des interventions efficaces pour inspirer des actions significatives et collectives en faveur de la durabilité environnementale. Face à l’urgence climatique, il est temps d’explorer les leviers psychologiques pour éviter le pire : un futur inévitablement « Droit dans le Mur ».
Proposez-nous, en commentaire, vos réflexions quant aux actions psychologiques à mener afin d’éviter le drame.
Sources :
https://bonpote.com/psychologie-et-climat-1-2-deni-colere-les-5-etapes-du-deuil/
https://www.unige.ch/lejournal/numeros/journal169/article-point-fort/
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