éoliennes offshore

Réduire les impacts liés au chantier du parc éolien

Il s’agit des impacts les plus critiques liés à cette source d’énergie. À noter que ces nuisances sont répétées au moment du démantèlement du chantier.

Les nuisances acoustiques liées au chantier

L’installation de la plateforme sous-marine, qu’il s’agisse du battage ou du forage, génère d’importantes nuisances acoustiques qui peuvent entrainer chez la faune marine une surdité partielle, totale, voire la mort pour certaines espèces de poissons. Cela rend aussi difficile la communication entre les individus (ce qui est indispensable pour la survie de nombreuses espèces) et mène à l’évitement de la zone durant cette phase de travaux. 

Plusieurs solutions existent pour pallier aux nuisances acoustiques :

-l’amélioration des techniques d’installation de la plateforme, comme remplacer le battage du pieux par une technique de vibro fonçage

-l’installation provisoire de murs à bulles réducteurs de bruits autour des centrales

-la mise en place de signaux sonores ou lumineux faisant fuir les animaux en amont du chantier pour leur épargner ces nuisances

De plus, le développement de l’éolien flottant plutôt que posé est la meilleure piste pour s’affranchir totalement de cette nuisance, qui est souvent considéré comme la plus problématique pour la faune marine liée à l’éolien offshore.

L’altération des fonds marins

Le chantier a pour conséquences de forer et de remuer les fonds marins, ce qui trouble l’eau en agitant les particules. Cela perturbe temporairement la vue des espèces marines mais peut surtout faire remonter des pollutions antérieures qui s’étaient déposées dans le fond marin. Il est très important de mener des études approfondies sur le site pour connaître les atteintes à l’environnement antérieures avant de lancer un projet. Encore une fois, privilégier l’éolien flottant minimise grandement cette contrainte.

Les impacts sur la biodiversité liés à l’exploitation minière

Pour construire une éolienne offshore, il faut principalement de l’acier, de la fibre de verre et de la fibre de carbone pour les pâles, du cuivre pour les câbles et des terres rares. Il s’agit d’un impact indirect, mais qui a de lourdes conséquences sur l’environnement et la biodiversité. Nous reviendrons plus en détails sur ce sujet dans un autre article.

 

Les impacts sur la biodiversité liés à l’exploitation du parc : un bilan positif ?

Les collisions et les conflits avec l’avifaune 

L’ampleur de cet impact varie fortement en fonction du site et des populations d’oiseaux et de chauve-souris. Les oiseaux migrateurs sont plus exposés que les espèces sédentaires qui ont tendance à s’adapter. Là aussi, on observe une tendance pour ces espèces à déserter la zone ou un comportement d’évitement chez les animaux qui atténue ce phénomène.

Les champs électromagnétiques et les vibrations des câbles

Ces nuisances peuvent aussi perturber la faune marine, notamment les espèces électrosensibles comme les anguilles ou les requins. Certaines espèces s’orientant grâce au champ magnétique terrestre sont davantage affectées dans leur comportement. Il s’agit d’un sujet encore peu étudié dont l’ampleur est considérée comme minime, mais reste difficile à évaluer et est variable en fonction des sites.

L’effet réserve

Comme l’effet récif, il s’agit ici d’un effet positif : en effet, l’arrêt partiel ou total de l’activité halieutique et de la circulation au sein du parc permet l’augmentation et la concentration du nombre d’espèces marines lors de la période de production du parc.

L’effet récif 

En effet, l’immersion d’une structure telle qu’une éolienne offshore créée un nouveau milieu de vie pour certaines espèces, comme les crustacés, coquillages et autres invertébrés. Par ricochet, l’effet récif attire aussi leur prédateur dans cette zone. En ce sens, la modification de l’écosystème peut aussi être bénéfique et accroître la faune dans une zone géographique donnée.

Conclusion

Il est indéniable que l’implantation de parcs éoliens offshore peut avoir un impact sur l’environnement marin. Cependant, ces impacts sont très différenciés en fonction du projet, c’est-à-dire de la technologie utilisée et du site choisi. D’un côté, les impacts négatifs sur la faune marine se font particulièrement ressentir durant la phase de construction du chantier, en particulier les nuisances acoustiques. Ces impacts négatifs peuvent être limités grâce à des études environnementales précises menées en amont, une planification précises et une gestion adéquates. De nombreuses solutions plus ou moins mature existent pour atténuer ces impacts. 

Lors de la phase d’exploitation, on peut observer sur de nombreux sites une expansion de la biodiversité, car les fonds marins sont affranchis de la pêche et d’une forte circulation des bateaux. L’effet récif attire aussi des nouvelles espèces dans la zone. Évidemment, cette amélioration est observée uniquement si le site choisi était déjà fortement affecté par les activités humaines.

Enfin, il est important de souligner que l’éolien offshore, en produisant de l’électricité sans émettre de gaz à effet de serre, contribue à lutter contre le changement climatique, qui est l’une des principales menaces pour la biodiversité marine.

 

Sources :

Renewable and Sustainable Energy Reviews | Journal | ScienceDirect.com by Elsevier

https://en.wikipedia.org/wiki/Environmental_impact_of_wind_power 

https://eolien-biodiversite.com/impacts-connus/article/eoliennes-offshores-et-mammiferes 

https://www.engie.com/news/eolien-offshore-en-mer-biodiversite

 

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