Les marques de la FAST FASHION sont priées de bien vouloir se rendre à l’accueil de la SECONDE MAIN. Merci !

Les marques de la FAST FASHION sont priées de bien vouloir se rendre à l’accueil de la SECONDE MAIN.

Merci !

Le marché de la seconde main a révolutionné la mode depuis 2019 et persévère à gagner de la notoriété depuis la crise écologique et énergétique. Celle-ci continue à crédibiliser les effets du marché de réemploi en termes d’impact environnemental, écologique et économique.

D’après une étude de l’ADEME de 2017, acheter un jean d’occasion réduirait l’impact environnemental lié à la production de 80% à 100% par rapport au neuf.Cette hypothèse répond à la raison essentielle pour laquelle on choisit d’acheter un vêtement d’occasion en temps de crise écologique et énergétique.

Mais la question que je me pose, est-ce que « Réduire l’impact sur l’environnement » est la principale raison qui pousse les détenteurs du pouvoir d’achat et les acteurs économiques à s’aventurer sur le marché de la seconde main ?

De plus, le marché de la seconde main gagne de la place depuis quelques années grâce aux plateformes digitales qui ont commencé par répondre à un besoin plutôt économique du conso’battant*.

Avec une prise de conscience massive entre hyperproduction** de mode, pollution planétaire et injustices sociales et économiques, les entreprises ont compris qu’il y a une opportunité derrière cette moralité.

Chaque semaine, une nouvelle marque de Fast Fashion***( fait son entrée dans ce monde circulaire. Les plateformes numériques (Asos, Zalando,…), les marques de grands publics (H&M, Kiabi, ..), les grands magasins de commerce (Galeries Lafayette), les marques hautes gammes (Hermès) suivent tous la même démarche en permettant aux consommateurs de faire des bonnes affaires et d’avoir une conscience écoresponsable.

Cela me semble irrationnel et anormal de se faire sois même de la concurrence : proposer sa propre marque à un prix cassé ou vendre toutes marques confondues à prix cassés. Il y a certainement un intérêt économique derrière cela.

Le marché de la seconde main pèse aujourd’hui plus de 7 milliards d’euros en France.

Pour s’octroyer une part du gâteau qui s’enrichit chaque année, les marques ont compris les motivations et ont soulevé les obstacles de ce nouveau consommateur à l’achat d’un vêtement de seconde main.

En s’emparant des motivations et des freins de ce nouveau consommateur pour répondre à un business model consciencieux de l’environnement, les marques de prêt à porter ont compris l’enjeu et saute sur l’occasion pour nourrir leurs stratégies RSE.

L’opportunité est là, il faut la saisir pour gagner des parts de marché et pour se faire un nom dans ce monde changeant et soutenir le consommateur dans cette crise rampante.

Toutes ces questions me semblent évidentes pour répondre à la raison qui a poussé ces acteurs à rejoindre cette tendance de fond.

En France, 46 % des personnes interrogées dans le cadre du Global Consumer Survey déclaraient avoir acheté au moins un bien d’occasion au cours des douze derniers mois (enquête menée en 2021). Les produits de seconde main qui se vendent le plus sont les vêtements et les chaussures.

Face à l’émergence d’un nouveau consommateur raisonné 

Il est vrai que ces cinq dernières années, les préoccupations environnementales et la prise de conscience des ressources limitées de la planète sont devenues des tendances qui ont fait trembler l’opinion publique.

Face à l’urgence et à la nécessité d’agir, le consommateur français s’est emparé de ces thèmes qu’il a mis au goût du jour pour adopter un comportement plus responsable et écologique et faire des achats plus réfléchis ou plus vert. Cette démarche qui fait surgir l’acte de mieux consommer et a nécessité l’intégration de la seconde main dans ses habitudes d’achat.

Le marché de seconde main devient donc une réflexion de consommation responsable. Parallèlement, il reconditionne l’attitude du consommateur et intègre à son mode de vie des actes non seulement responsables, mais aussi citoyens et économiques.

La digitalisation, un élan pour la seconde main

En dépit de la crise actuelle, le marché de la seconde main, autrefois mal perçue, connait depuis très longtemps un essor grâce à la digitalisation de l’économie et la popularisation de certains modèles de Marketplaces (marché en ligne) tels que Le boncoin, Ebay, Vinted …

Par ailleurs, il est important de dire que la digitalisation a favorisée l’essor de la seconde main depuis 2018. Celle-ci facilite l’accès à l’offre et permettre aux acheteurs de s’approprier un article en toute transparence et authentification.

Chaque année, de nouvelles plateformes spécialisées voient le jour sur le web afin d’augmenter l’offre des produits.

La digitalisation des plateformes de seconde main a eu un impact significatif sur le marché de la mode d’occasion. Les consommateurs peuvent désormais acheter et vendre des vêtements de seconde main en ligne, ce qui leur permet d’accéder à une plus grande sélection de produits et de marques. Les plateformes en ligne ont également facilité la recherche de pièces spécifiques, en permettant aux consommateurs de filtrer les résultats par taille, marque, prix, etc.

Tous les éléments sont là pour répondre à un modèle économique à vocation écologique pour les marques de Fast Fashion. Mais je me demande si les marques se lancent dans le marché d’occasion pour se rendre utilement responsables ou pour attirer l’attention sur les bonnes pratiques et dissimuler les mauvaises ?

*Conso’battant: Le conso’battant peut être quelqu’un qui se bat contre le système de consommation superflu. Il est le nouvel acteur qui cherche à mieux consommer et qui a émergé à cause de la crise. Le mot a été formé par « consommateur » et le verbe battre.

**Hyperproduction : Très grande production, supérieure à la normale ou exagérée.

***Fast Fashion : aussi appelée “mode éphémère” ou “mode jetable”, correspond à un modèle de production et de consommation de vêtements qui se caractérise par : Un renouvellement très rapide des collections calquées sur celles des défilés de mode.

Nesrine B.

Sources :

L’émergence du conso’battant. Marketing Professionnel e-magazine:  https://www.marketing-professionnel.fr/tribune-libre/consommateur-emergence-conso-battant-201109.html

Acheter durable : https://longuevieauxobjets.gouv.fr/

La seconde main boostée par le digital : https://converteo.com/blog/

Seconde main définition et conseils : https://www.oxfamfrance.org/agir-oxfam/

https://fr.statista.com/