« J’aurais pu rejoindre le APTE il y a des années déjà »

C’est dans son modeste appartement sur l’île de Nantes que Solal, étudiant en APTE, nous a donné rendez-vous, en ce samedi matin pluvieux. Au 7ème étage d’une grande résidence étudiante, il nous accueille, un chocolat chaud à la main.
« Bienvenue chez moi ! » s’exclame-t-il avec sa jovialité habituelle.
Un lit étroit, une kitchenette et une imposante commode sur laquelle trônent quelques piles de livres comblent aisément les 15 m² de son nid douillet.

« Eh oui, ça change de Neuilly ! » concède-t-il devant notre mine visiblement circonspecte avant de continuer : « Au moins, c’est tout en sobriété. ».

La sobriété, ça, Solal connaît bien. Ou du moins, il essaye. En tout cas, depuis son intégration au APTE en septembre dernier, il n’a cessé de s’intéresser aux sujets de sobriété énergétique et de décarbonation. Un revirement tout à fait honorable pour le jeune homme qui, il n’y a pas plus d’un an, suivait encore ses études d’ingénierie en data science.

« Pourquoi le APTE ? Je pense qu’en réalité j’aurais pu rejoindre le APTE il y a des années déjà. Je cultivais depuis le lycée cette volonté de faire bouger les choses, et le secteur de l’énergie me semblait pertinent au vu des enjeux climatiques qui sont de plus en plus visibles dans notre vie de tous les jours, confie-t-il. Mais c’est véritablement l’an dernier que j’ai décidé de me lancer à 100% dans l’aventure. Mon expérience en data science est loin d’être inutile dans le secteur de l’énergie, avec toutes les questions d’optimisation de réseaux électriques et d’effacement qui se posent aujourd’hui. »

Ambitieux mais réaliste

L’effacement électrique, processus qui consiste à réduire de manière temporaire le soutirage d’électricité d’un site par la modulation ou l’interruption de sa fourniture d’électricité, constitue en effet un levier potentiel pour accélérer la transition énergétique. L’ADEME le confirme dans son étude de 2018, en rappelant toutefois qu’il s’agit bien de « consommer au bon moment » plutôt que de réaliser des économies.

« Justement, c’est dans le secteur de l’effacement que je me vois bien dans les prochaines années. Dès mai prochain j’intègrerai un agrégateur d’électricité à Paris qui est un acteur majeur en matière d’effacement. C’est une façon pour moi d’être en phase avec mes convictions personnelles sur le plan écologique tout en tirant profit de mon expertise en ingénierie. » se livre-t-il.

Un jeune homme avisé, donc, qui tire ses idées claires de ses ouvrages et auteurs favoris.

« Des inspirations ? Oui j’en ai quelques-unes, avoue Solal. J’ai lu récemment la BD de Jancovici, ‘le Monde sans fin’, c’était vraiment édifiant ! J’aime beaucoup aussi les idées de Timothée Parrique. Et puis au niveau plus politique, j’ai mes idées, mais je les garderai pour moi ! »

 

Pour contacter Solal:

https://www.linkedin.com/in/solal-bizeul-938a08140/?originalSubdomain=fr

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