La votation du 4 février à Paris sur les SUV de plus de 1,6 tonne a vu le triplement du tarif de leur stationnement.  Le vote met en évidence un fort clivage est-ouest dans la capitale. Les SUV en ville exacerbent les problèmes d’espace et de pollution en ville. Globalement, ils contribuent significativement aux émissions de CO2 et à la réduction des espaces pour les autres usagers de la route. Les politiques visant à réduire leur présence sont nécessaires pour un secteur automobile durable et à faible émission de carbone.

 

Dimanche 4 février avait lieu, à Paris, la votation « Pour ou contre les SUV ». Sur les 5,68% du corps électoral qui s’est déplacé, le « pour » le triplement du tarif de stationnement des SUV l’a emporté avec 54,55% des bulletins exprimés. Le projet de la mairie de Paris prévoit de s’attaquer aux SUV thermiques et hybrides de plus de 1,6 tonne et aux SUV électriques de plus de 2 tonnes. La mairie s’est engagé à mettre cette mesure en action dès septembre.

 

La capitale dans un clivage est-ouest bien connu

La courte majorité pour le triplement du tarif pour les SUV masque néanmoins une division profonde entre les différents arrondissements. Alors que le nord-est de Paris approuve la mesure à plus de 70%, le 16ième arrondissement se distingue par un rejet à plus de 80%.

Il est évident que l’orientation politique (droite-gauche) et la sociologie des arrondissements jouent sur le vote mais quand on voit la proportion de SUV en IDF, où ils restent peu de chemins de terre pour qu’ils s’expriment, des explications plus matérialistes sont aussi à prendre en compte.

 

Le problème du SUV en ville : espace et pollution

Mais que pense donc ChatGPT de l’intérêt des SUV dans les villes ? Après avoir rappelé les intérêts généraux du SUV : espace, confort, position élevée de conduite, polyvalence ; ChatGPT synthétise aussi le fait que le SUV en ville est un enjeu d’image et de statut social. En ce qui concerne les inconvénients, il cible la taille, la maniabilité et les impacts environnementaux en spécifiant la pollution et la consommation de carburant.

Ne nous y trompons pas, les enjeux de la votation pour l’avenir de l’automobile en ville sont tous là : « contre » la hausse : la défense d’une image de richesse et d’un statut ; « pour » la hausse : la défense d’un espace partagé, de la qualité de vie et de l’environnement.

 

En effet, par exemple, si les voitures grossissent et deviennent toutes des SUV, alors la place du vélo se rétrécit car il est difficile d’agrandir les voies de circulation dans les ville.

 

C’est quoi l’impact sur le climat des SUV au niveau mondial ?

Entre 2010 et 2021, les SUV ont été le deuxième sous-secteur dans l’énergie en termes de hausse des émissions de CO2 juste après les centrales à charbon & gaz.

« La taille moyenne des véhicules dans la flotte automobile est quelque chose que les décideurs politiques doivent surveiller de près. Outre le fait de consommer plus d’énergie, les voitures plus grandes stimulent la demande de minéraux critiques car les SUV électriques à batterie sont équipés d’une batterie beaucoup plus grande (70 kilowattheures) que la voiture électrique à batterie moyenne (environ 50 kilowattheures). (…) Des politiques supplémentaires ciblant les SUV aideront à fournir un secteur des passagers routiers durable et à faible émission de carbone. » (IAE)

En moyenne, les SUV consomment environ 20 % de pétrole en plus qu’une voiture non-SUV de taille moyenne. La transition vers des véhicules conventionnels plus lourds et moins économes en carburant augmente la croissance de la demande de pétrole et des émissions de CO2.

 

Sources :

IAE

BFMTV

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