L’expansion du e-commerce nécessite la démultiplication d’entrepôts de logistique et stockage et ce pour garantir la livraison rapide de nos commandes. En Europe, la construction de près de 27 millions de m² de surface de logistique est projetée d’ici 2025.

Le développement du e-commerce

Le e-commerce représente plus de 14% du commerce de détail en France en 2021. Soit plus de 129 milliards d’euros. Et avec lui, la logistique permettant de stocker, emballer, préparer les millions de colis commandés sur internet. Le commerce en boutique a lui aussi ce besoin logistique. Mais le e-commerce, par ses requis de livraison directe et ultrarapide aux consommateurs, démultiplie les besoins.

Quels sont les besoins actuels en entrepôts en France

Aujourd’hui, il existe la surface des 4000 entrepôts répertoriés représente plus de 90 millions de m². Et c’est environ 27 millions de m² qui seront nécessaires en Europe d’ici 2025 pour répondre aux demandes projetées. Amazon a été un gros constructeur entre les années 2015 et 2019, avec 800 000 m². Mais cette croissance se tasse. Cependant d’autres acteurs, en forte croissance, continuent à faire gonfler les chiffres. Ce qui est également nouveau, c’est le développement de surfaces de stockage plus petites en milieu urbain (10 ou 20000 m²), proche des consommateurs. Amazon dispose par exemple d’un entrepôt de ce type à Carquefou. Les grandes surfaces logistiques, entre 40 000 et 200 000 m², sont elles implantées hors de villes et contribuent à l’étalement urbain.

Quel est l’avenir de ces entrepôts: ZAN et densification

Les futures réglementations vont évidemment pousser les industriels du e-commerce à s’adapter. La loi Climat et Résilience, publiée le 22 août 2021, fixe l’objectif du zéro artificialisation nette des sols (ZAN) en 2050. Et avec un objectif intermédiaire de réduction de moitié du rythme de consommation d’espace d’ici à 2031. L’implémentation de nouvelles surfaces commerciales et logistiques va donc se réduire dans les années à venir. Les opérateurs, pour continuer à croître, espèrent donc avoir accès aux friches existantes (généralement destinées aux bureaux et logements) et surtout pouvoir rehausser la hauteur limite des entrepôts.

L’impact environnemental associé au commerce en ligne

La logistique associée au commerce en général entraîne forcément d’importantes émissions de GES, associées au transport entre entrepôts et vers les consommateurs finaux. En plus, ces entrepôts entraînent une utilisation et artificialisation intense des sols et des impacts forts sur la biodiversité. La solution est évidemment de réduire notre consommation en ligne. Celle-ci, par la promesse de livraison quasi immédiate, les politiques de retour des commandes, multiplie les besoins de transport, stockage et manutention. Il est alors nécessaire de remettre en cause nos besoins. D’avoir recours le plus possible au commerce local. Et si le produit n’est pas disponible localement, avoir recours au prêt et à l’achat d’occasion. Et si l’achat en ligne est toujours nécessaire, essayer de grouper les commandes et ne pas avoir recours à la livraison la plus rapide.

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