Le golf fait partie des sports ayant un impact écologique très élevé. En effet, garder les terrains verts nécessite des besoins importants en eau.
Leur entretien requiert également l’utilisation de produits phytosanitaires, et les balles perdues se transforment en déchets non dégradables… Quelles sont les solutions?
Selon Consoglobe, un parcours de golf représente une superficie moyenne de 40 hectares et réclame près de 152000 m3 d’eau pour son entretien…. Un volume qui satisferait les besoins d’une ville de 7.000 habitants !
Également, toujours selon Consoglobe, rien qu’aux États-Unis, ce sont 300 millions de balles en matière non recyclée et non dégradable qui sont perdues dans la nature chaque année.
Voilà des chiffres qui donnent le tournis, mais comment ce sport, conscient des enjeux environnementaux actuels, a-t-il évolué pour limiter son impact ?
Une convention sur la transition écologique
Le 21 septembre 2021, la Fédération française de golf (FFG) a signé une convention sur la transition écologique avec l’Office Français pour la Biodiversité (OFB).
D’une durée de quatre ans, celle-ci engage la fédération à protéger la biodiversité présente sur ses terrains, ainsi qu’à une meilleure gestion de l’eau pour leur irrigation.
Bon nombre de parcours ont déjà entamé cette transition, par exemple en réalisant des investissements pour optimiser la performance de leur système d’arrosage, ou pour creuser des bassins de rétention pour récupérer les eaux de pluie.
Ces investissements ont été favorisés par le partenariat existant entre la FFG et les différentes agences de l’eau réparties sur le territoire.
Par ailleurs, de plus en plus de terrains font désormais le choix de réserver l’utilisation de l’arrosage aux zones qui en ont le plus besoin, comme les greens, les départs, et dans une moindre mesure les fairways.
Toutes les zones hors-jeu, telles que les roughs ou les sous-bois, ne reçoivent que l’arrosage naturel.
Renouvellement des méthodes d’entretien
Au 1er janvier 2025 en application de la loi Labbé (du nom du sénateur écologiste qui l’avait proposée au parlement), l’ensemble des gazons sportifs français devront être entretenus sans utiliser de produits phytosanitaires de synthèse.
« Pour nous, la loi Labbé n’est pas une contrainte, mais au contraire une opportunité », souligne le président de la FFG Pascal Grizot.
De nombreuses recherches sont menées, afin de trouver des solutions alternatives aux traitements chimiques.
La première solution reste l’utilisation des produits biologiques, qui demeureront autorisés au-delà de 2025.
Autre axe majeur de réflexion : le recours aux opérations mécaniques (aérations, sablages), pour rendre les surfaces plus résistantes aux maladies.
En France comme ailleurs, des recherches sont également menées sur de nouvelles variétés de graminées, afin de sélectionner les plus adaptées aux différents climats, moins consommatrices d’eau et moins sensibles aux maladies.
Exemples de golfs ayant d’ores et déjà réussi leur d’adaptation
Le golf de Dinard en Ile-et-Vilaine n’utilise que des eaux recyclées issues de la station d’épuration de Saint-Brieuc et n’utilise plus de produits chimiques.
Dans l’Eure, un golf 100 % écologique de 9 trous a été inauguré sur un site classé Natura 2000. Ici, la tonte du gazon est assurée par … des petits chevaux Pottok du Pays Basque.
Aux États-Unis, le premier parcours écologique appartient à la vedette Justin Timberlake qui adore le golf. Les voiturettes roulent au solaire, et les balles sont biodégradables. Au cas où elles tombent dans les étangs, elles se dissolvent en 48 heures et servent de nourriture aux poissons !
Au Maroc, le gazon du golf du Mazagan Beach Resort a été planté avec une variété d’herbe qui consomme deux fois moins d’eau, la platinum paspalum. Cette herbe se protège d’elle-même des maladies et se satisfait d’engrais organiques.
Sources:
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