Les banques françaises sont confrontées à un dilemme crucial : continuer à financer les énergies fossiles et aggraver la crise climatique, ou opter pour une transition vers des pratiques financières plus durables. Cet article examine l’impact dévastateur du soutien financier aux énergies fossiles tout en explorant les alternatives éthiques disponibles pour ceux qui refusent de participer à cette dynamique néfaste.
Le temps est venu pour les banques de choisir : complices du désastre climatique ou moteurs de changement vers un avenir durable.
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Introduction
Alors que la crise climatique s’intensifie, les banques françaises se retrouvent au cœur d’un débat crucial sur leur rôle dans la lutte contre le changement climatique. Entre le soutien massif aux énergies fossiles et l’émergence d’alternatives éthiques, il est temps de remettre en question les pratiques financières qui compromettent notre avenir.
1.Un traditionnel soutien aux énergies fossiles
Depuis l’Accord de Paris en 2015, les grandes banques mondiales ont alloué près de 5 500 milliards de dollars aux entreprises spécialisées dans le charbon, le pétrole et le gaz.
Quant aux banques françaises, elles ont alloué plus de 350 milliards de dollars aux énergies fossiles, dont une part significative à des entreprises promouvant de nouveaux projets dans ce domaine. Ce soutien financier place la France au troisième rang mondial des pays soutenant le développement des énergies fossiles, une position alarmante dans la course pour préserver notre climat.
Ce soutien financier massif alimente directement les émissions de gaz à effet de serre et nous éloigne dangereusement de nos objectifs climatiques.
Sources:
« Banking on climate chaos » (édition 2023)
2.Qui n’est pas sans impact pour le climat
L’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) a été claire : pour atteindre l’objectif de zéro émission nette d’ici 2050, aucun nouveau champ pétrolier ou gazier ne doit être développé. Pourtant, les banques continuent de soutenir massivement ces industries, compromettant ainsi gravement nos chances de limiter le réchauffement climatique.
Au rythme actuel, les grandes banques françaises nous emmènent vers un réchauffement à +4°C d’ici à 2100, loin de l’objectif de 1,5°C recommandé par les scientifiques, au-delà duquel les conséquences des changements climatiques seront incontrôlables. Les trois premières banques françaises – BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale – ont même chacune une empreinte carbone supérieure à celle du territoire français !
Sources:
Agence Internationale de l’Energie (2021)
3.Des investissements plutôt nécessaire à la transition énergétique
Pour répondre aux besoins de transition énergétique, un investissement annuel de 30 milliards d’euros est nécessaire en France d’ici à 2030.
Les banques ont donc un rôle crucial à jouer dans le financement de cette transition vers une économie plus verte et plus durable.
Source: Institut d’économie pour le climat (I4EC)
4.Faisons le choix d’agir pour un avenir meilleur
En tant que consommateurs et épargnants, nous avons le pouvoir d’influencer les pratiques des institutions financières. En optant pour des banques éthiques et en exigeant des comptes aux banques traditionnelles, nous pouvons contribuer à accélérer la transition vers un avenir plus durable pour tous.
Ici, on ne présentera que des deux historiques: la Nef et le Crédit Coopératif.
Fondée en 1988, la Nef offre une gamme de services financiers aux professionnels, comprenant des comptes et des prêts dédiés, ainsi que des livrets d’épargne pour les particuliers.
Le Crédit Coopératif, établi en 1893 fonctionne, quant à lui, comme une banque traditionnelle, proposant une gamme standard de services bancaires aux particuliers, incluant des comptes courants, des comptes jeunes, ainsi qu’une variété de livrets d’épargne et des produits de crédit bancaire.
Leur point commun ? Elles se sont toutes les deux engagées à ne pas du tout financer des projets en lien avec le charbon, le pétrole ou le gaz.
Mais surtout, la Nef comme le Crédit Coopératif sont les deux banques les moins carbonées puisque leur « intensité carbone » calculée par le cabinet Carbon4 est respectivement estimée à 121 et 128 tonnes de CO2 par million d’euros investis (tCO2e/M€) en 2020 et 2021. A titre de comparaison, celle de la Société Générale s’élève à 635 tCO2e/M€, selon le rapport d’Oxfam « Banque et climat, le désaccord de Paris » publié en 2021, suivant la méthodologie de Carbon4.
Call to Action
Ainsi, comme nous l’avons vu, notre compte bancaire a un impact social et environnemental. Pour comprendre l’impact de notre argent et l’importance de réguler les activités des banques, vous pouvez commencer par estimer l’empreinte carbone de votre compte bancaire grâce au calculateur en ligne disponible ici.
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