BTP : 5 actions pour réduire l’impact environnemental des chantiers

Afin d’atteindre les objectifs 2050 fixés par l’état, le bâtiment et les travaux publics, comme tous les secteurs, doivent suivre la marche vers la neutralité carbone.

Malgré les surcouts qui peuvent être colossaux pour atteindre cet objectif, les acteurs du BTP doivent répondre présents à l’appel pour réduire les émissions de sa chaine de valeur.

A lui seul, le BTP représente plus de 75% des émissions de gaz à effet de serre nationales. Mais la loi « climat-énergie » de 2018 implique chaque secteur fortement émetteur à atteindre la neutralité carbone en 2050. Vient ensuite la loi « Climat et résilience » de 2021 qui renforce la question.

Un chantier « zéro émission » C’est possible ?

Peu importe la taille d’un chantier, son empreinte carbone reste conséquente.

Un chantier de construction peut être polluant pour l’environnement de plusieurs manières. Non seulement polluants et énergivores, les chantiers peuvent causer plusieurs dégâts autour d’eux.

L’utilisation de matériaux de construction lourds tels que le béton et l’acier ainsi que l’emploi des machines bruyantes et polluantes peuvent causer des dégâts souvent très importants sur l’environnement. De même, les nuisances sonores et la poussière peuvent être nocives pour la santé des personnes vivant à proximité. Sans oublier l’érosion, la compaction des sols et la pollution de l’eau qui peuvent avoir des conséquences non négligeables sur l’écosystème environnant.

Néanmoins, il est possible de réduire ces impacts négatifs si les acteurs du BTP songent à changer leurs manières de faire.

L’organisation, la clé pour réduire l’empreinte carbone d’un chantier

En effet, adopter les bonnes pratiques est une solution primordiale pour réduire significativement la pollution causée par les travaux.

En mettant en place une bonne organisation, il est possible de minimiser les impacts environnementaux des chantiers de construction de plusieurs manières :

• Utiliser des matériaux de construction écologiques et durables, tels que le bois, la terre crue, le chanvre ou même l’ouate de cellulose et bien d’autres matériaux naturels qui ont un impact minime voire nul sur l’environnement.
• Optimiser les transports de manière à minimiser les émissions de gaz à effet de serre et à réduire la pollution de l’air. Cela peut être fait en organisant les transports en commun pour les travailleurs et en encourageant l’utilisation de véhicules électriques ou à faibles émissions.
• Utiliser des alternatives décarbonées tels que des générateurs solaires afin d’alimenter des bases de vie, des groupes électrogènes et autres appareils consommatrices d’énergie.
• Minimiser la production de déchets et en veillant à ce qu’ils soient traités de manière responsable.
• Sensibiliser les travailleurs aux enjeux environnementaux de la construction de bâtiments et en leur montrant comment ils peuvent contribuer à réduire l’empreinte carbone de leur travail. Cela peut être fait en organisant des formations ou en mettant en place des programmes de sensibilisation environnementale sur le chantier.

En mettant en place ces mesures, il est possible de réaliser un chantier de construction « zéro émission » qui soit respectueux de l’environnement et qui ne produise aucune forme de pollution. Cependant, il est important de noter que cela peut être difficile à réaliser en pratique et que des progrès restent à faire pour atteindre cet objectif.

Sources

Les lois « climat-énergie » et « climat-résilience» :https://www.ecologie.gouv.fr

Déchets du bâtiment et des BTP : https://www.zerowastefrance.org/dechet-btp-ges/

https://www.optigede.ademe.fr/dechets-batiment-travaux-publics-memes-enjeux/

Matériaux de construction écologiques : https://librairie.ademe.fr/